Des lauriers partagés par Aurélie Filippetti et Frédérique Bredin qui ont déclaré aux  patrons de salles de cinéma un amour éternel et une reconnaissance pour le travail de reconquête de tous les publics qui donne à la France  le statut enviable de premier pays cinématographique d'Europe.

En contrepartie de l'effort gouvernemental l'exploitation s'est engagée à mettre en place au début de l'année prochaine une opération de baisse des prix en faveur des jeunes.

Un beau geste mais surtout un excellent investissement comme se plaisait à le souligner un baron de la profession.

Devant près de 2000 congressistes Aurélie Filipetti aux anges a pu ainsi savourer  la tendre chanson de l'amusant Axel Brücker " Aurélie jolie, Aurélie tu es notre amie "

Une chanson dont la douce musique berçait toute la salle , peu disposée à écouter les craintes de Nicolas Seydoux à l'égard d'un gouvernement qui semble cajoler les pirates et de certains caciques qui crient au loup sur une révision de la chronologie des médias dont en réalité personne ne pense sérieusement qu'elle devrait affecter la fenêtre de totale exclusivité des salles de cinéma.

Le seul vrai sujet d'inquiétude est la chute de fréquentation qui malgré le niveau historiquement élevé des entrées marque peut-être le début d'un cycle de baisse qui laisserait sur le carreau beaucoup de petites et moyennes exploitations.

Mais ce congrès de Deauville parfaitement réussi  en présence de 3 parlementaires de l'opposition Michel Herbillon , Franck Riester et Jean Pierre Leleux et aucun de la majorité témoigne aussi de la force de l'exploitation qui malgré les profondes différences entre les uns et les autres a su rester unie autour de la meilleure équipe dirigeante du cinéma français ,contraste saisissant avec la branche de la production toujours balkanisée et incapable de conclure une paix des braves dans la négociation sociale qui s'enlise et fait perdre de vue d'autres enjeux autrement plus cruciaux pour l'avenir de la création française.