Retour aux vrais valeurs

2 février 2006 par Pascal Rogard - Weblog

Le président de la commission des affaires culturelles du Sénat Jacques Valade pouvait hier matin être satisfait d'avoir réuni dans la salle Clémenceau un grand nombre de sénateurs et un large public de professionnels pour un débat sur le téléchargement et le projet de loi sur le droit d'auteur.
Un débat au cours duquel il est devenu évident que la licence globale optionnelle et désormais selon certains sélective ( et oui cela se complique) n'était pas une panacée, mais une amère potion expropriant les auteurs de leurs droits à la demande de sociétés représentant des artistes interprètes qui sont d'abord des salariés et se revendiquent comme tels.
Le droit voisin n'est qu'un intéressement, une cerise sur le gâteau, comme l' a rappelé le cinéaste Laurent Heynemann.
Et c'est à Catherine Tasca, qu'est revenu le mérite d'élever le niveau du débat et de le sortir des querelles de boutiquiers en affirmant que : " La révolution technologique ne doit pas modifier la hiérarchie des droits.
On ne peut pas mettre sur un même plan les droits des auteurs, ceux des industries et ceux des utilisateurs"
Les droits voisins comme l'affirment les conventions internationales et les textes européens ne peuvent porter atteinte au droit d'auteur.
Un rappel utile pour ceux qui animés par le seul souci de développer le chiffre d'affaires de leurs sociétés ont oublié les valeurs fondamentales de la création.