La fête des vendeurs de tubes
14 mai 2006 par Pascal Rogard - Weblog
C'est devant tout le gratin audiovisuel et télécom que le Président de la République Jacques Chirac a annoncé le passage total et définitif de la télévision analogique vers le numérique d'ici à cinq ans.
Une nouvelle qui suscitait des mines réjouies chez les fabricants d'écrans plats, de tubes en tout genre, de décodeurs, d'antennes diverses et variées, de réémetteurs, sans oublier les fournisseurs de capacités satellitaires, bref tout ce petit monde qui vend des équipements audiovisuels ou des moyens d'acheminer les programmes.
Ce grand chambardement sera piloté par un comité stratégique pour le numérique présidé par le Premier ministre et, par délégation, par M. Jean-Michel Hubert. Il y associera les ministres de la Culture, de l'Industrie et de l'Aménagement du territoire, les présidents du CSA et de l'ARCEP, ainsi que Dominique Roux et Ghislain Achard.
Ces nominations traduisent la domination croissante des opérateurs télécom sur les activités audiovisuelles et la volonté du gouvernement de rendre payante les fréquences qui seront utilisées pour la télévision haute définition ne peut que susciter malaise et inquiétudes dans les milieux de la création.
Un malaise qui pourrait encore s'accentuer lorsqu'en ces temps de ténébreuse affaire un spécialiste de la cryptologie m'aura expliqué le sens de cette phrase sibylline du Président de la République : " Nous devons donc nous poser la question de la compétence parallèle, et quelquefois, d'ailleurs, concurrente, du CSA et de l' ARCEP chargés chacun de la régulation d'une partie du spectre des fréquences ".
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