Sans domicile fixe
21 octobre 2007 par Pascal Rogard - Weblog
Fin de semaine chargée pour la création française puisqu'au même moment se déroulaient la manifestation scénaristes en séries à Aix les bains et les rencontres cinématographiques de Dijon.
A Aix les bains entre le théâtre du casino qui pourrait accueillir une tournée des grands ducs et le palais des congrès alternaient avec une organisation impeccable projections et débats. J'ai retenu la formidable insolence des séries québécoises et l'inquiétude des professionnels qui s'interrogent sur le devenir de la fiction française et d'une régulation favorable à la production indépendante, mais dont les auteurs percevraient mieux les avantages si leurs rapports avec les producteurs étaient clarifiés.
A Dijon, entre moutarde et cassis, les diffuseurs ont endossé de nouveaux habits.
Celui d'ouvrier du bâtiment pour Rodolphe Belmer le directeur général de Canal Plus à la recherche de la meilleure étanchéité possible pour ses fenêtres de diffusion et selon le bon mot de Jack Ralite celui plus improbable de SDF pour Nicolas de Tavernost expliquant avec son brio habituel que l'augmentation des ressources de M6 bénéficierait directement à la création française. Il est vrai que les patrons de chaînes commerciales rassurés sur l'évolution de leur cours de bourse n'ont que de bonnes nouvelles à attendre du Boulogne /Neuilly de l'audiovisuel annoncé par les pouvoirs publics.
Dijon aura aussi marqué l'arrivée de Daily Motion et de Google dans la famille des invités des rencontres et permis à tous les cinéastes présents d'apprécier l'humour et la compétence de Thierry Dahan rapporteur général du conseil de la concurrence dont les "gros doigts" ont du mal à appréhender les spécificités des biens culturels.
Les politiques Louis de Broissia , Christian Kert , François Rebsamen , Jacques Toubon ont défendu la régulation et la nécessité du soutien public.
Un soutien dont le principe devra être pérennisé par la Commission Européenne. Christine Albanel a assuré que la France prendrait une initiative en ce sens, une démarche bienvenue en cette période où les films doivent subir des tests non pas ADN mais culturels.
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