Mise au point

22 avril 2008 par Pascal Rogard - Weblog

Dans leur excellent rapport sur cinéma et concurrence Anne Perrot et Jean Pierre Leclerc ont abordé de plein front l'épineuse question de la concurrence entre les salles publiques ou subventionnées par les collectivités locales et les salles privées et dépassionné un débat suscité par les mises en cause de MK2 et UGC contestant la légitimité des aides publiques.

Le rapport se livre en premier lieu à un constat chiffré qui à lui seul limite l'ampleur du problème en rappelant que si les salles exploités par des organismes publics représentent 15,5% des établissements, elles ne pèsent que 2,7% des entrées et et 1,9% des recettes soit l'équivalent d'une piqure de moustique pour les mastodontes de l'exploitation.

Le rapport souligne également la légitimité du soutien public dès lors que son intervention répond à des objectifs d'aménagement du territoire ou de politique culturelle.

Toutefois, l'octroi des subventions doit "s'effectuer dans le respect du principe d'égalité entre les opérateurs économiques susceptibles d'en bénéficier."

En résumé, le rapport Perrot -Leclerc défend une position équilibrée et mesurée très éloignée de l'ultra-libéralisme prôné par les grands circuits et leurs épigones.