Plus dure sera la chute
5 mai 2008 par Pascal Rogard - Weblog
Le marché de la musique enregistrée poursuit sa chute vertigineuse en France baissant encore de 23% au premier trimestre 2008.
Depuis 2002 les ventes de supports enregistrés ont diminué de près de 60% soit une évaporation en valeur d'environ 180 millions d'euros. Bien évidemment les écoutes dématérialisées progressent fortement, mais elles sont insuffisantes pour compenser l'effondrement du marché traditionnel.
Le paradoxe qui mine auteurs artistes et producteurs est que la consommation musicale développement des appareils numériques oblige,ne s'est jamais aussi bien portée, mais cette consommation est souvent gratuite et illicite.
Faire basculer grâce à une pédagogie active la musique en format numérique de l'univers de l'illicite à des modes d'exploitation gratuits ou payants, mais respectueux des droits d'auteurs et des droits voisins, tel est l'enjeu du projet de loi issu des accords de la mission Olivennes dont l'adoption replacerait la France dans le peloton de tête des Pays soutenant leurs créateurs
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Commentaires (2)
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Avant la baisse le marché de la musique à stagné autour de 1 milliard d’euro de CA par an en France.
Pendant, ce temps-là, le marché de la vidéo est passé de 650 millions, 1.5 millard d’euro de CA, grâce à l’arrivé d’un petit objet appelé le DVD (souvent au même prix d’un album de musique).
Dans le même temps, la téléphonie mobile a vu son chiffre d’affaire passé de 5 à 10 milliard d’euro.
J’imagine que la poche des citoyens est extensible à l’infini. Pour vous, le pouvoir d’achat n’est pas un problème connu.
Si toutes vos protections numériques fonctionnaient, les gens consommerait juste moins de musique.
D’ailleurs, les protections sont formidables. Sur mon lecteur DVD à 200€, les sorties haut qualité sont bridés dans tous les sens en fonction du support (DVD, DVD-audio, SA-CD), je ne peux zapper les pubs, changer de sous-titres à la volé. A quoi sert un support de haute qualité, si l’interface et les sorties de qualité sont bridés ?
Si je veux ne pas être emmerdé sur mon matos couteux, il ne reste que les œuvres non emmerdantes : gratuite (mais illégales), malheureusement pour leurs auteurs.
Le marché de la musique enregistrée poursuit sa chute vertigineuse en France baissant encore de 23% au premier trimestre 2008.
D’où viennent ces chiffres? C’est qu’a force de lire ce genre de communiqués fracassants, je deviens très méfiant.
Quels sont les marchés? Ah, la musique enregistrée. Donc quand j’achète Madonna sur mon ordinateur et que je ne l’achète pas en CD, cela participe à la baisse? Sérieusement, pouvez vous faire preuve d’honnêteté intellectuelle?
Quel rapport avec la culture? (non, cette question n’est pas naïve, et la réponse sans doute moins) Quel rapport avec la création?
Qui perd des sous lorsque les ventes de musique enregistrée (je précise, certains malhonnêtes n’hésiteront surement pas à faire des raccourcis oiseux) baisse? Les artistes? Les majors?