Le PS et les artistes
9 mai 2009 par Pascal Rogard - économie numérique
Dans un article publié par le journal "Le Monde" Jean-Michel Normand décrit de façon objective la rupture entre le PS et les artistes dont beaucoup étaient depuis longtemps des compagnons de route de leurs dirigeants.
Il explique la "façon pour le moins chaotique" dont le parti a élaboré sa position vis à vis du projet "création et Internet", sans prendre l'élémentaire précaution de consulter le monde de la création en vue d'élaborer des propositions réalistes.
Le choix du PS est d'abord électoraliste et fondé sur cette vérité mathématique rappelée par Catherine Tasca qu'il y a plus d'internautes électeurs que d'artistes et d'auteurs.
Les quelques députés socialistes qui avaient vivement contesté la loi DADVSI pourtant simple transposition d'une directive européenne négociée à Bruxelles par le gouvernement de Lionel Jospin, ont imposé au Parti leur ligne de soumission du droit d'auteur aux nouvelles technologies et leur doctrine de l'impossibilité de réguler l'Internet dont l'usage illicite doit être autorisé et non sanctionné.
Les nombreux cinéastes qui se sont rendus dans les tribunes de l'Assemblée Nationale pour assister aux débats en sont sortis écoeurés de voir leur travail ainsi méprisé par les représentants d'un parti qui avait jusqu'à présent participé et souvent défini le consensus que la classe politique avait su dans notre pays établir pour défendre la création nationale,bien commun qui contribue puissamment à notre identité.
Ce qui frappe dans la position du PS, c'est qu'hormis la posture critique à l'égard d'une loi élaborée à la suite d'une intense concertation et sous la houlette d'un homme Denis Olivennes dont on ne peut dire qu'il soit un héraut de forces réactionnaires et répressives, aucune idée neuve n'est apparue depuis trois ans.
La contribution créative n'est que la version repeinte en impôt de la défunte licence globale et à l'heure du débat européen , le PS français apparait bien seul sur une ligne d'expropriation contraire à tous les principes juridiques qui régissent la propriété littéraire et artistique.
On m'objectera que c'est aussi le cas du système de l'hadopi, mais pour bloquer l'hadopi il faut changer la norme européenne ce à quoi s'emploient à Bruxelles et Strasbourg les nombreux amis de Guy Bono
Et puis, il faudra expliquer comment le système de contribution créative décidé dans son splendide isolement par notre Pays sera arrêté à nos frontières sous peine de créer de graves et coûteux contentieux avec les Etats qui défendent des règles de droit protégées par les traités internationaux.
La vérité toute simple est que le PS est très à l'aise dans une stratégie d'opposition aux gouvernement même lorsque l'objectif est de défendre la création française, mais sans aucune crédibilité par manque de réflexion de fonds dès qu'il s'agit non de s'opposer mais de proposer.
Dernier avatar de ce triste débat, les sordides manoeuvres génératrices de petites phrases sur l'age des capitaines.
Nous sommes jeunes, ils sont vieux. Des artistes vieillissants soutenus par des politiques vieillissants dont nous sommes prêts à prendre la relève.
Quand on reçoit en héritage une politique culturelle aussi ambitieuse et réussie que celle conduite par Jack Lang et Catherine Tasca, on ne la renie pas pour un plat de lentilles fussent elles numériques.
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Commentaires (52)
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Quelques questions tout d’abord qui retracent rapidemment l’histoire d’un business ces 40 dernières années :
– lorsque les ordinateurs ont fait leur apparition, comment ont réagi les constructeurs en mécanographie ?
– lorsque les mini-ordinateurs ont fait leur apparition, comment ont réagi les constructeurs d’ordinateurs ?
– lorsque les micro-processeurs et les micro-ordinateurs ont fait leur apparition, comment ont réagi les contructeurs de mini-ordinateurs ?
– lorsque linux et l’open-source a fait son apparition, comment ont réagi les éditeurs de logiciels propriétaires ?
Oui, ca n’est pas les gouvernements qui ont aidé ceux-ci à s’adapter, la solution est bel et bien venue des acteurs de ces marchés. Ils ont su s’adapter au changement de contexte. L’informatique évolue très très vite, ce problème se pose aussi pour de simples ingénieurs qui savent d’ores et déjà que le travail qu’il font aujourd’hui sera totalement obsolète 5 ans plus tard : c’est la règle du jeu. Je ne vais pas pleurnicher auprès du PS si demain ma solution propriétaire est concurrencée par une solution open-source.
Un autre exemple, google est le leader incontesté de la recherche sur le Web, pensez-vous que seul un programme gouvernemental pourra enrayer ce monopole ? A moins que la solution soit dans … l’innovation.
Alors, la balle est dans votre camp. Qu’attendez-vous pour vous adapter plutôt que de rester dans une vision archaique et totalement dépassée de votre métier ? Est-ce vraiment à l’opposition au parlement (minoritaire de toute manière) de faire ce travail ? Que proposez-vous pour sauver votre emploi à part cette riposte graduée aveugle et contre-productive ou la license globale totalement injuste ? La fibre optique (i.e. FTTH) va bientôt débarquer dans nos foyers avec des débits incroyables permettant une offre elle aussi de largement meilleure qualité que la VOD à l’heure actuelle. Comment allez-vous vous adapter à cette nouvelle offre ?
vous vous obstinez à ne rien comprendre, vous préférez une très mauvaise loi liberticide au lieu de prendre le temps de réellement réfléchir au problème.
mouchard et délation voilà tout ce qu’il restera de cette loi et tous ceux qui l’auront défendu naïvement seront associés à cette déconfiture.
au fait l’affaire tf1 vous en pensez quoi ? cela ne vous émeut pas ?
La loi ne porte atteinte à aucune liberté publique sauf à considérer que le téléchargement illicite est une liberté fondamentale.
Je trouve l’affaire du salarié de TF1 assez symptomatique du climat délétère crée de tous cotés par l’examen de la loi. A chacun ses méthodes, ce ne sont pas les miennes.
Le jour ou la création sera soumise aux technologies, c’est la liberté d’expression qui sera en cause.
J’ai d’autant moins d’emploi à sauver que les seules solutions proposées garantissent et pour longtemps l’avenir des sociétés de gestion collective au prix de la création elle même.
Mr Rogard, j’aurai aimé une réponse aussi courte fut-elle…
« Le jour ou la création sera soumise aux technologies, c’est la liberté d’expression qui sera en cause. »
Reveillez-vous ! Créer c’est bien, diffuser et partager c’est mieux ! Et là, que vous le vouliez ou pas, c’est les technologies qui dictent la manière de faire.
C’est un fait qui en effet demeure mystérieux (pour moi au moins) le fait qu’une SPRD comme la SACD par votre intermédiaire Pascal soit fortement opposée à une formule (la contribution dite créative) qui semblerait lui ouvrir un boulevard d’exclusivité dans la gestion des droits
En étudiant des contextes voisins (la télévision sur les mobiles par exemple) où les stratégies des ayants droits sur les contenus et celles des apporteurs de tuyaux se bousculent mais où l’on semble chercher des compromis, il est possible de voir venir une autre façon de régler la question.
Appelons là, la solution : « GYM » pour « Google, yahoo, Msn ». En dehors des critiques que l’on peut faire aux formules du type « licence globale » le risque n’est il pas (pour les SPRD) de voir le groupe « GYM » ramasser la mise par une organisation puissante de l’accés et un verrouillage des exclusivités sur les contenus créatifs en ligne ?
Etonnant, il me semble que cet aspect des choses ne soit que très rarement évoqué.
Bonne journée.
Lucien véran.
Utiliser le très beau mot de partage pour ce qui n’est que du pillage est une parfaite illustration de notre incompréhension.
C’est finalement assez facile d’être généreux en « partageant » ce qui ne vous appartient pas.
Cher Lucien, si je suis opposé à cette formule c’est comme je l’ai maintes fois répété que je ne crois pas que le financement de la création puisse se soustraire des mécanismes de marché et ne reposer que sur l’impôt.
Le problème, hors l’impossibilité juridique actuelle, n’est pas de rémunérer les auteurs et les artistes mais de financer la création cinématographique et audiovisuelle qui nécessite de lourds investissements.
« C’est finalement assez facile d’être généreux en “partageant” ce qui ne vous appartient pas. »
On peut être créateur de logiciel et partager en open-source ses créations Mr Rogard. Par contre, les services qui vont autour sont facturés, eux…
la loi est liberticide elle force les honnêtes internautes à payer un logiciel fermé qui aura la charge d’espionner leur connexion pour s’assurer qu’il ne va pas sur un site interdit.
l’internaute devra prouver qu’il n’a pas fraudé.
cette loi va couter très cher aux contribuables, ne va rien rapporter aux créateurs et ne va même pas lesprotéger mais bien sur cela vous vous en moquez, pour vous la fin semble justifier les moyens.
Cher Monsieur Rogard,
Bon, je suis d’humeur badine, alors je vais me permettre de vous taquiner un peu:
1. Sur le « partage »: Je suis plutôt d’accord avec vous, mais à la décharge de vos interlocuteurs, cela fait des années que le monde culturel nous répète que la culture n’est pas une marchandise comme une autre… Ne soyez pas trop étonné que d’aucuns vous approuvent, mais en tirent des conclusions différentes des vôtres 😉
2. Sur votre réponse à M. Véran: Le marché peut connaître des défaillances. C’est fréquemment, dans l’histoire récente, le rôle de la gauche de les mettre en évidence et de chercher à y remédier (parfois, par un recours que l’on pourra juger excessif, à l’impôt…)
La remarque de Lucien Véran est frappée au coin du bon sens: si un jour, ce qu’à Dieu ne plaise, Google et quelques autres se mettent autour d’une table avec quelques gros ISPs et décident de se lancer dans la production et la diffusion de musique ou de films, forts de leur proximité avec le consommateur final, et de leur image positive parce que pas écornée par dix ans de guérilla juridico-politique avec les internautes, ils disposeront d’un pouvoir de marché qui rendra la lutte difficile même pour les majors… Je vous laisse imaginer à quelle sauce seront alors mangées les sociétés d’auteurs. Et je doute que Mr Eric Schmidt revêtent la tenue de bourgeois de Calais pour venir entériner un accord qui se sera fait sans lui lors des accords de l’Elysée version II, en 2012, même si un président Sarkozy fraîchement réélu le lui demandait gentiment 😉
Madame Albanel risque quoi pour « défaut de sécurisation de cabinet ministériel » ?
Une suspension ? de toute façon HADOPI l’a déjà carbonisée, notre président doit donc penser à son successeur, comme l’ont si bien dit nos amis artistes la culture c’est une valeur de « gauche ».
Cela tombe bien un autre poids lourd de la culture est libre et prêt à franchir le rubicon (non il n’est pas de Toulouse mais c’est aussi un sudiste)
Claude Allègre postule pour le « commerce international » il est donc tout à fait qualifié pour le poste de ministre de la culture, cela devrait permettre à nos artistes de rayonner au-delà de la Suisse.
Il n’y a que lui qui puisse réchauffer le climat entre les artistes et la gauche.
« Le jour ou la création sera soumise aux technologies, c’est la liberté d’expression qui sera en cause. »
Il n’y a pas que le partage que l’on peut faire avec la technologie, il y a bien aussi une multitude de formes de créations. Votre blog en est un exemple (bon, pas artistique, certes), mais les exemples de créations qui n’auraient pas vu le jour sans la technologie pululent. Puis-je humblement (oui, ça m’arrive) vous recommander la lecture de Lawrence Leesig sur le sujet ? (Code 2.0, ou celui disponible en Français : « Culture Libre » ?)
« Le jour ou la création sera soumise aux technologies, c’est la liberté d’expression qui sera en cause. »
La création a toujours été soumise aux technologies, et les technologies ont toujours finit par être soumises au pouvoir à un moment de leur histoire.
Pour faire des livres il fallait savoir écrire, ce savoir était contrôlé par les élites et l’Eglise… puis l’imprimerie, le http://fr.wikipedia.org/wiki/Imprimatur …
Ensuite il fallait avoir des autorisations sous Napoléon…
En ce moment l’instrument de contrôle de la création est plutôt l’argent, mais puisque cette matière s’évapore cette année, il faudra bien trouver un remplaçant 😉
Tout comme le Logiciel Libre échappe à Microsoft car il ne peut pas l’acheter, Internet échappe au pouvoir par sa nature décentralisée. Et « il » n’aime ça.
« La loi ne porte atteinte à aucune liberté publique sauf à considérer que le téléchargement illicite est une liberté fondamentale »
D’une part, c’est faux, et je ne vais pas reprendre tous les arguments que de nombreuses personnes ont déjà exprimé, d’autrepart, ces téléchargements ne sont « illicites » que parce que vous interprétez le CPI comme tel, d’autres ont une interprétation différente.
Enfin, je crois plutôt que ce sont ces « artistes » qui sont en rupture, en exigeant des mesures liberticides pour leur propre intérêt qu’ils dénonceraient comme un seul homme s’ils n’étaient pas impliqués.
@jean :
Nul doute qu’elle sera la première victime de sa loi ridicule, surtout si elle n’utilise qu’OpenOffice.org comme firewall !
Les téléchargements sont clairement illicites au regard du code pénal.
Depuis trois ans près de 400 internautes ont vu leur connexion coupée par décision des autorités judiciaires.
Et si le conseil d’ Etat a annulé une décision sur la rémunération copie privée, c’est bien parce que les téléchargement illicites sanctionnés par le code pénal étaient pris en compte dans l’assiette de rémunération.
Il ne s’agit pas d’une interprétation de Pascal Rogard mais de nombreuses décisions de justice.
Vous vous obstinez à maintenir cet almagame soutenu par l’UMP et les média qui veut que « Qui est contre l’Hadopi est pour le piratage ».
C’est bien évidemment faux.
Cette loi part d’un principe louable : tenter d’enrayer le piratage de manière douce (entendez par là sans procès ni prison).
Mais la réalité de la loi est tout autre.
La présomption de culpabilité, l’impossibilité d’avoir un recours suspensif, la semi-obligation d’installer un logiciel payant pour se dédouaner… Bref tant d’éléments mal pensés…
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Vous dites que la Gauche « est très à l’aise dans une stratégie d’opposition », c’est à dire « s’oppose pour s’opposer et non pour défendre les Français », mais dans ce cas, regarder ce qui se passe dans l’hémicycle en ce moment. La Gauche sait bien que la loi passera, donc il y a des propositions d’amendement qui sont tout à fait compréhensible afin d’aider au mieux la population à se préparer à Hadopi comme par exemple un délai de 3 à 6 mois avec communication gouvernementale sur les moyens efficaces de sécuriser sa connexion, afin que les gens les moins à l’aise avec l’informatique aient la possibilité de faire ou de faire faire toutes ces manipulations). Tous ces amendements qui vont pourtant dans le sens « pédagogique » défendu par Mme Albanel sont systématiquement opposés par la Droite avec un avis défavorable de Mme Albanel et Mr Riester. Là c’est s’opposer pour s’opposer…
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Car oui, je vous le rappelle, cette loi ne punit pas les contrefacteurs, mais ceux dont la ligne a été utilisée par ces contrefacteurs (que vous appelez pirates). Bien évidemment, et nous sommes bien d’accord, la plupart du temps, ce sont les mêmes… mais ce n’est pas toujours le cas.
Vous savez bien ce qui va se passer. Les vrais contrefacteurs vont ou ont déjà trouver d’autres moyens de téléchargement. Ceux qui vont être pris dans les filets d’Hadopi sont les autres :
– les familles dont les parents ne sont pas à l’aise et dont les enfants téléchargent dans le dos sans savoir que c’est mal.
– les gens qui pensent naïvement que « mettre un code sur leur Wifi » suffit à les protéger. Les protection WEP et WPA ne valent rien, l’UFC l’a même fait constater par huissier.
– les gens qui ne savent pas ce qu’est un pare-feu (et non je ne vise pas notre Ministre de la Culture !) et qui vont sans le savoir servir de relais (proxy) aux vrais téléchargeurs
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Tous ces gens ce sont quoi ? Des ennemis des artistes ? Non, ce sont des dommages collatéraux ….
« Les téléchargements sont clairement illicites au regard du code pénal.
Depuis trois ans près de 400 internautes ont vu leur connexion coupée par décision des autorités judiciaires. »
Vous le soulignez vous même… Tout est déjà dis.
Il y a une loi. Elle est clair simple définie et constitutionnelle!
Au lieu d’en pondre une autre pour discrètement surveiller le net, pourquoi n’est elle pas appliquée?
Ah et puis tenez http://tiny.cc/HHSOQ
Ca rejoint mon précédent commentaire, non publié a cette heure, ceux qui ont su s’adapter à internet n’ont pas besoin de cette illusoire protection et ne la veulent pas.
@vains dieux : +42
Mr Rogard,
Vous qui êtes si prompt à montrer du doigt les manoeuvres des opposants au projet de loi « Création & Internet », je trouve dommage que vous ne parliez pas du scandale TF1-Bourreau, où un email privé envoyé à sa députée peut vous conduire à un licenciement pur et simple.
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Mais finalement, peut-être trouvez-vous que le délit d’opinion est bien moins choquant que les « manoeuvres génératrices de petites phrases sur l’age des capitaines. »
En toute honnêté, Mr Rogard, pensez-vous vraiment qu’il est normal que la fin justifie les moyens? Que tout les coups les plus bas soient acceptés pour contrer les anti-Hadopi?
J’ai dit clairement ce que je pensais de l’affaire du mel du salarié de TF1. Il y a un débat légitime sur cette loi et pour moi les opinions sont libres.
Je trouve assez curieux que l’on préfère le système de sanctions pénales au système d’avertissement de la nouvelle loi dont la volonté pédagogique ne saurait être niée.
Si la gauche à l’assemblée avait adopté une stratégie d’amélioration de la loi je suis certain, qu’elle aurait fait voter de nombreux amendements, mais elle a préféré une opposition stérile et irresponsable. C’est son choix.
Je suis très surpris de voir critiquer la loi par ceux qui me disent que de nombreux utilisateurs de l’internet téléchargent des oeuvres sans savoir que ce qu’ils font est illicite .
Les avertissements de l’Hadopi seront sans frais et leur but est justement d’informer sur le respect du droit d’auteur.
J’adorerai quand je gare mal ma voiture ce qui m’arrive de temps en temps recevoir trois avertissements avant d’être sanctionné et je considèrerais que c’est très pédagogique .
3ème message que je laisse sur votre blog, 3ème fois que vous n’y apportez pas de réponse. C’est dommage que vous ne répondiez qu’à ce qui peut vous permettre uniquement d’appuyer votre position sans chercher le débat.
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Pour votre analogie avec votre voiture garée, dites vous que vous recevrez aussi des avertissements alors qu’il ne s’agit pas de votre voiture, juste quelqu’un qui vous a emprunté vos plaques. Ou pire, que pour savoir que vous êtes mal garé, l’Etat place des caméras de surveillance dans toutes les rues et vous propose un GPS mouchards à mettre dans votre voiture pour vous innocenter, moyennant finances évidemment….
oui très pédagogique surtout lorsque ce n’est pas votre voiture mais celle du voisin… encore une fois l’IP ne peut pas servir de preuve fiable
cette loi va couter TRÈS cher, plus de 100 millions d’euros pour des résultats nul.
Vous êtes très libéral avec l’argent commun, je pense que puisque vous n’êtes pas pour un impôt vous et vos adhérents devriez prendre en charge le cout de la loi…
Je n’ai pas encore vu des automobilistes mal garés mettre de fausses plaques pour éviter la contravention, mais ils sont certainement moins doués que les petits génies de l’Internet
A ma connaissance le cout budgétaire de la loi est de 7 millions d’euros et non de 100 millions.
Finalement à en croire Guillaume aller sur Internet est une activité très dangereuse et non sécurisée avec ou sans Hadopi.
c’est sur avec 7 millions on va pas aller très loin, demandez au FAI combien ils vont devoir payer pour pouvoir faire tourner la machine, et la loi est claire l’état devra les dédommager.
on a vu pas mal de tracteurs être flashés à 300km, des grands mères aussi bref l’automatisation des radars n’est pas la panacée.
mais là c’est pire car l’internaute n’aura aucun moyen de prouver sa bonne foi, si pardon il devra payer un logiciel charger de fliquer sa navigation, logiciel qui ne peut pas fonctionner mais c’est pas grave c’est juste pour faire semblant, pour que les auteurs se croient soutenus.
cette loi a été faites par des pieds nickelés, on méconnait sciemment les problèmes technologiques, on va au plus facile, on ment à tout les étages (450 000 filmes piratés par jour la belle blague) avec en prime une ministre incompétente qui n’arrive même pas à sécuriser son cabinet.
dans 1 an on en reparle et vous verrez vous serez toujours à pleurer devant les 450 000 téléchargements par jours.
Des gens qui roulent avec de fausses plaques, il y en a des centaines. Des gens qui surfent à travers des proxy pour dissimuler leur IP, il y en a des milliers.
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Je maintiens que les connexions WiFi ne sont pas sûres, avec ou sans Hadopi.
Je maintiens également que le piratage de connexions WiFi va exploser avec la loi, rendant les moins habiles avec l’outil informatique vulnérables.
Je maintiens enfin que cette loi va faire de TRES nombreux dommages collatéraux, les vrais contrefacteurs seront bien à l’abri de VPN cryptés ou de P2P anonymes rendus possibles par des services payants distribués par des sociétés sans scrupule dans des paradis informatiques.
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Enfin pour le cout dont parle jean, je vous invite à lire l’article de PcInpact.fr :
« Dans le courriel adressé aux députés et que nous nous sommes procuré, la FFT est claire : « ayant suivi les débats hier, je tenais à vous apporter quelques précisions sur le montant des surcoûts qui sont actuellement avancés dans l’hémicycle: les fameux 100 millions d’euros ne couvrent que les frais des développements techniques nécessaires pour la mise en place de la suspension, mais non les coûts correspondant aux demandes d’identification des internautes, envoi de mails, mise en place de la blacklist, coût de la solution technique pour l’industrialisation des systèmes d’information afin de répondre aux demandes d’identification des internautes … qui excèderont également et de très loin les 100 millions d’euros ». »
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On est loin des 7 millions initialement prévus …
Du coup ma question est simple : Que pourrions nous faire de 100 millions d’euros si on les consacrait au développement de la Culture en ligne plutôt qu’à la répression ?
7 millions d’euros c’est le cout budgétaire, après on est dans la grande improvisation.
Pour répondre à la question 100 millions d’euros c’est 20 films d’un budget moyen.
Puisqu’on en est a évaluer la véracité des chiffres avancés, que pensez vous de celui de 30% de faux positifs annoncé par l’UFC-Que Choisir ? (que vous n’avez jamais nié jusqu’à maintenant)
voilà tout est dit « on est dans la grande improvisation », toute cette loi n’est que grande improvisation, sur les moyens techniques on improvisera après, c’est le flou total, on signe et on rempli les blancs du contrat après.
tout le monde sait bien que cette loi n’est qu’un épouvantail dont le seul but est d’effrayer le quidam, le problème c’est qu’elle va couter cher au contribuable, ne va rien rapporter aux créateurs et n’a aucune chance d’être efficace.
Avec cette analogie avec le budget de 20 films encore une fois vous cherchez à diminuer l’importance du problème et dans le cas présent de la somme collossale dépensée en pure perte (mettre à niveau un réseau ADSL pour répondre à des problématiques qui n’auraient jamais exister sans cette loi).
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D’ailleurs concernant ma question, il s’agissait plutôt de savoir si d’après vous ce budget ne serait pas mieux utilisé autrement, à savoir dans la pédagogie, la promotion d’offre légale, l’aide aux projets artistiques…
Pour les chiffres de « Que choisir » je suis incapable de les évaluer .
Tant que le système ne fonctionne pas je pense qu’il est impossible d’évaluer le taux d’erreur. On est dans une bataille de communication et » Que choisir » fait de la communication.
Vous me posez une question sur les chiffres je vous réponds en prenant pour exemple un secteur le cinéma concerné au premier chef
Comme dirait Alain Souchon : « Jamais content ».
Détrompez-vous, je suis très content.
Content que vous répondiez aux commentaires de votre blog (ce que ne font pas tous vos confrères, ceux du SNEP par exemple).
Cela dit, vous ne pouvez pas nier que la FFT (qui ne prend pas en compte Free-Alice, deuxième FAI du pays) qui donne un chiffre de 100 millions d’euro de mise à jour des infrastructures (en incluant Free, on devrait être à 150 millions) dépasse de loin les 7 millions prévus par la rue de Valois.
En plus à cela, il faut bien sur rajouter :
– La conception du programme d’observation des réseaux P2P
– La conception du logiciel espion à installer sur les ordinateurs
– Les salaires de la Haute Autorité
– Le paiement des FAI pour la fourniture des noms
– Les envois de mail
– Les envois de lettres recommandées
– La maintenance du système
…
Une somme collossale qui pourrait être distribuée aux acteurs culturels ou rester dans le porte-feuille des français.
« Si la gauche à l’assemblée avait adopté une stratégie d’amélioration de la loi je suis certain, qu’elle aurait fait voter de nombreux amendements, mais elle a préféré une opposition stérile et irresponsable. »
S’il vous plait, je sais que réussir a ce connecter sur le flux de l’assemblée nationale est un véritable défi (un flux vidéo en TCP, rien que ça me fait mourir de rire (jaune)), mais regardez les « débats »… L’UMP n’a RIEN écouté… Ils ont posé des godillots qui lisent leur journal en sachant qu’ils doivent voter contre… La preuve, le président de séance demandait juste confirmation au rapporteur et à albanelle pour annoncer les avis « Défavorables ».
Critiquer des députés sur des points que vous ne maitrisez pas ne vous ressemble pas…
« mais ils sont certainement moins doués que les petits génies de l’Internet »
Possible… mais vous semblez omètre un point… Spoiler la plaque de quelqu’un demande des complices (il faut bien créer une nouvelle plaque)
du temps et n’est pas spécialement anonyme. (Un simple contrôle routier suffit de routine vous envoie en procès)
Par contre, marcher dans la rue en listant les réseaux wifi/les personnes connectées dessus/la quantité de donnée transférée
est
– anonyme (AUCUNS risques)
– simple(des tutoriaux en français expliquent tout pas à pas), sans conséquences personnelles (aucune identification possible)
– efficace, en une trentaine de minutes vous avez craqué une connexion si vous êtes en région urbaine.
Vous irez expliquer aux jeunes téléchargeurs qu’ils doivent dépenser leur argent de poche plutôt que de télécharger sur la connexion du voisin?
Le voisin mettra le mouchard gouvernemental, le « jeune » téléchargera a tour de bras (braver un interdit sans aucun risques, quoi de plus attirant?)
et nous serons de nouveau a la case départ
Concernant le cinéma. (j’espère que cette fois-ci mon commentaire passera)
Cher Monsieur Rogard,
Lorsqu’il y a plus de vingt ans, le magnétoscope a été inventé, (Universal et Disney voulaient l’interdire), en France nous avons mis en place la copie privée. Taxe/ impôt prélevée sur les objets, magnétoscope et K7 VHS vierges. Taxe ou Impôt (vous choisirez le mot que vous préférez) que nous avons étendu aux CD et DVD vierges. Cette copie privée rapporte en moyenne 10% à 15% de leur revenu aux auteurs. Pourquoi ne pas étendre cette taxe/impôt aux fournisseurs d’accès ? Ainsi quand un internaute copie un film, il ne le fera pas illégalement. Tout comme lorsqu’il copie une VHS (c’est de plus en plus rare) ou un DVD.
De toute façon, vous savez, nous savons que ce n’est pas la copie de films qui met en danger le cinéma. Les gens ne sont jamais allés autant au cinéma. « Bienvenue chez les Ch’tis » a cartonné à plus de 20 millions d’entrées et c’est aussi le film le plus téléchargé sur le net.
Convoquer le cinéma dans le débat ce n’est pas un peu botter en touche ?
on pourrait vous retourner la citation tant les chiffres du cinéma de ses dernières années sont bons et cela malgré (à cause ?) d’un vol que dis-je d’un pillage massif (champion du monde la France) sur internet.
le camp hadopi nous a abreuvé de chiffrages aussi farfelus les un que les autres, des relevés au doigt mouillé avec un coefficient multiplicateur de bon aloi pour faire plus « vrai » bref encore une fois la loi n’a pas été préparée et ce n’est que l’un de ses nombreux défauts avec le refus de voir la réalité en face.
Mr Rogard,
Merci de votre réponse. Mais vous dites: « […]Je trouve assez curieux que l’on préfère le système de sanctions pénales au système d’avertissement de la nouvelle loi dont la volonté pédagogique ne saurait être niée. »
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Vous savez pertinemment que la sanction pénale n’est pas levée et que la procédure HADOPI n’amnistie pas les internautes de poursuites pénales pour contrefaçon. Les amendements allant dans ce sens ont tous été rejetés par Mr Franck Riester et Mme AlbanelIe. Il y a superposition des peines: avertissements (et/ou coupure de l’accès Internet) + risque de poursuites pénales pour contrefaçon. Prétendre que les internautes ne passeront plus devant un tribunal pénal relève d’un vœu pieu.
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Je ne vois donc pas bien ce qui relève de la pédagogie dans cette démarche.
Les principaux opérateurs de télécommunication ont signé les accords de l’Elysée et sont contre les systèmes de taxation généralisée.
Il est assez facile de comprendre qu’il y a une énorme différence entre la copie privée qui doit rester limitée au cercle de famille et la communication au public d’un film par Internet. Les conséquences économiques sont fondamentalement différentes.
La rémunération copie privée est compatible avec le droit positif, la contribution créative ne l’est pas dès lors qu’elle aboutit à une expropriation du droit d’autoriser et d’interdire la communication au public.
Il est exact que grâce au recours des députés socialistes devant le conseil constitutionnel au moment de la DADVSI le téléchargement illicite des simples internautes est toujours un délit et non une contravention comme l’avaient voté les parlementaires.
Je le redis la stratégie du cinéma et de l’audiovisuel n’ a jamais été de poursuivre les simples internautes au pénal, et seule sera utilisée la nouvelle procédure pédagogique prévue par la nouvelle loi
Je plein les artistes « Français », préférer une procédure de répression « pédagogique » avec une juridiction administrative d’exception qui va faire de chaque internaute un présumé coupable qui sera sanctionné d’une double peine.
C’est énorme, criminaliser la jeunesse et les plus pauvres, une belle victoire d’un show business et d’artistes / people….
Le public se souviendra de ces artistes collaborateurs d’un système de répréssion que même la chine et la Corée du nord nous envie déjà!
Je comprends les internautes/ consommateurs qui vont Boycotter les produits culturels français et ceux des majors.
Mr Rogard,
Vous êtes déjà en droit d’utiliser un outil de traque automatisé des téléchargements illégaux sur les réseaux p2p (décision du Conseil d’État le 23 mai 2007).
Pourriez-vous nous dire si la SACD en utilise un à l’heure actuelle, deux ans après cette autorisation ? Ceci nous éclairerait certainement sur le « débat » sur le taux de faux positifs détectés par ce genre d’outil.
Et n’oubliez pas la corée du sud qui a un système proche de la réponse graduée ou l’Allemagne dont les tribunaux sont encombrés par l’application d’une loi pénale très stricte. Ce discours absurde et excessif ne sert pas votre cause;
En ce qui concerne les logiciels de détection la SACD ne les utilise pas pour la simple raison que les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel sont regroupés au sein de l’Alpa qui va les utiliser dans le cadre de l’application de la loi Hadopi.
Je sais que pour le moment les marges d’erreur sont très faibles mais je suis sur que les généreux internautes amis des libertés sauront mettre en place des systèmes permettant de faire accuser à tort d’autres internautes.
Vous avez raison de rappeler la décision du conseil d’Etat qui a jugé contrairement à l’avis de la CNIL que l’utilisation de ces logiciels ne constituait pas une surveillance généralisée de l’Internet que nous ne voulons ni ne pourrions faire.
« c’est bien parce que les téléchargement illicites sanctionnés par le code pénal étaient pris en compte dans l’assiette de rémunération. »
C’est bien ce qu’il me semblait, on paye une taxe sur une chose interdite.
Bientôt l’on va taxer le canabis pourtant prohibé 😉
« Il ne s’agit pas d’une interprétation de Pascal Rogard mais de nombreuses décisions de justice. »
Ceci n’interdit pourtant pas à de nombreuses personnes d’être en désaccord idéologique avec l’interprétation des juges, et le législateur a le droit et le devoir de changer la loi si une définition qu’elle présuppose n’est plus valable. Non pas qu’elle le soit, mais elle peut l’être si le législateur en décide ainsi.
Ce que le législateur fait, le défaire également il peut.
Je pense aussi en effet que le risque d’usurpation d’identité viendra de la masse d’internautes « frustrés » ayant du mal à apprécier la présence d’un logiciel de sécurisation approuvé par l’HADOPI (seul moyen d’éviter tout problème d’accusation en cas de faux positif). N’est-ce pas ironique ? Ce logiciel sera incapable (sauf s’il est très intrusif) de détecter et de prévenir ce genre d’action…
A propos de l’ALPA, en creusant un peu, j’ai cru constater qu’elle utilisait la solution Advertisearch. Il est étrange de constater qu’elle ne communique pas officiellement sur la faible taux (de faux positifs présumé) qu’elle constate actuellement. Ca nous rassurerait, ne croyez vous pas ?
M. Rogard,
Pardonnez-nous d’abuser, mais savez-vous si l’hadopi (ou autre) aura un droit de regard et d’expertise sur les modalités de recueil des IPs (j’imagine que ce sont les usual suspects type Advestigo ou CopeerRight agency qui vont gagner la timbale… Peut-être que le marché est déjà passé?)
Autrement dit, quis custodiet ipsos custodes? qui évaluera le taux d’erreur?
Bien à vous,
vdx
« Je sais que pour le moment les marges d’erreur sont très faibles »
C’est vrai très faible 30% une broutille, qui peuvent se transformer en + de 90% si les internautes crypte leur donnés.
Que pensez-vous d’Ipodah, VPN Français localisé (bientôt) au Pays-Bas qui va anonymiser les internautes avec comme garanti la non conservation des logs de connections et la VRAIE justice Hollandaise qui va protéger ces compagnies et donc les internautes (même pirate). Après le P2P, le P2P anonyme et protégé par la loi Hollandaise (elle est bonne cet blague, non?)
les généreux internautes ne vont pas mettre en place des systèmes pour faire accuser les autres, ils vont tout simplement utiliser d’autres outils, outils qui existes déjà et qui vont simplement être améliorer et simplifier pour que même votre grand mère puisse l’utiliser.
les généreux internautes ne vont pas aller plus de 4 fois au cinéma par semaine, acheter 10 dvd par mois, sans compter leurs autres loisirs numériques tout simplement parce que 63 députés ont manqué de jugement, ou alors ont eu trop peur d’aller contre la décision du maitre comme ce député ump qui est contre cette loi et a pourtant voté pour http://www.jpgorges.com/
bref arrêtez de faire passer les internautes pour des voleurs car les études ont démontrer qu’au contraire plus les gens télécharge plus ils payent, vous allez devoir réfléchir pour vous adapter, oui je sais c’est dur, mais vous n’aurez de toute façon pas le choix car HADOPI est loin très loin d’être la solution, si elle est un jour appliquée ce qui est encore à voir 😀
Le cas de la Corée du Sud est assez paradoxale, ils suspendent sites internet et connexions des particuliers même sans que les ayants-droits se soient plaints…
Les Etats-Unis peinent à trouver « a 3 strikes policy », de même que le Royaume Uni, l’Irlande, l’Allemagne, la Nouvelle Zélande… Autant de pays qui réflechissent avant de tenter d’appliquer l’inapplicable, puisque de toutes façons il n’y a plus d’urgence … Ca fait 10 ans que les ventes de CD baissent, on peut bien passer quelques mois à réflechir à une VRAIE solution.
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Quoiqu’il en soit, les Sénateurs PS ne seront semble t’il pas au vote de la loi au Sénat, laissant le champs libre à la majorité.
Il ne reste que le Conseil Constitutionnel pour éventuellement faire barage.. et bien sur l’Europe…
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Nous verrons bien ce que cela change et si vraiment les ventes de musique augmentent (je ne parle pas du cinéma qui lui se porte bien).
Je suis sceptique, inquiet pour ma feuille d’impots et je vais m’efforcer de sécuriser tout mon entourage : WiFi en WPA2, firewall et antivirus pour tout le monde !
La copie privée n’est pas une taxe mais une rémunération de droit d’auteur comme la rémunération équitable perçue auprès des radiodiffuseurs.A ne pas confondre avec la contribution créative qui elle est clairement présentée par ses promoteurs comme un impôt.
Le législateur peut par définition changer la loi sauf bien sur si elle est contraire à nos engagements internationaux ou aux règles applicables en Europe ce qui est le cas de la contribution créative et ce qui n’est pas le cas de l’amendement Bono puisque sa non acceptation par le conseil des ministres rendra nécessaire une procédure de concertation entre les 2 instances de décisions.
Etant bien sur incapable de me livrer à des activités de téléchargement illicite, je confesse ma totale ignorance des procédés de contournement de la loi; Ils existent , ils se développeront , l’hadopi réagira, bref c’est le jeu classique du braconnier et du garde chasse.
Quant au fonctionnement de l’hadopi, il sera fixé par décret et je n’ai encore aucune information sur les méthodes qui seront utilisées pour limiter les risques d’erreur
Je redis une nouvelle fois que je n’interviens pas dans le secteur de la musique enregistrée et que pour le cinéma les chiffres ne montrent actuellement aucune baisse de la fréquentation en salles mais par contre une forte diminution (30% en trois ans) des ventes et locations de DVD.
« La copie privée n’est pas une taxe » Pour le peu de gens qui la payent de toute manière (qui achète encore en france?)
Après c »est une nuance que je ne saisi pas… de manière pragmatique, des gens qui ne font rien d’illégal payent une « rémunération » à quelques individus moraux s’annonçant comme artistes ou groupement d’artistes, afin de contrer un éventuel usage illégal du media vierge acheté… C’est vrai que c’est Juste Bien et Égalitaire pour tout les citoyens. mouarf…
« je confesse ma totale ignorance des procédés de contournement de la loi; »
Anéfé P2P == piratage… Bah bien sur…
« GNUnet est une infrastructure de réseau pair à pair sécurisé qui n’utilise aucun service centralisé ou de confiance. Une première implémentation au dessus de la couche réseau permet un partage de fichier anonyme et résistant à la censure. »
On ne parle pas de piratage mais de résister à la censure, telle la censure chinoise, telle la censure que souhaitent imposer certains français… On ne parle pas de piratage… Vous pourriez donc parfaitement être renseigné à ce sujet. Évidement ces réseaux serviront à échanger des informations culturelles… Et certain iront prétendre que c’est illégal…
Quoi qu’il en soit, il est clair qu’a court terme les téléchargements vont chuter (même si ce n’est pas le cas, comme le chômage, on en comptera moins, donc les chiffres baisserons)… mais j’attends de voir les chiffres de vente de DVD de l’année 2009…
Vous faites une loi sans même savoir comment elle fonctionne, c’est tout simplement génial !
L’HADOPI ne réagira pas face aux changements d’utilisation des utilisateurs tout simplement parce que ça n’est PAS l’HADOPI qui fait la traque des IPs.
Ce sont les ayant droits & Co.
Or, la seule chose qu’ils peuvent avoir c’est l’IP final sur un logiciel de P2P ou autre. La manière la plus simple de contourner le problème est donc de « modifier » son IP en passant par un proxy ou un VPN (faisable en 2-3 clics actuellement, dans 1 ans ça sera par défaut sur tous les logiciels de P2P).
Une fois ça fait, vous pouvez essayer toutes les méthodes que vous voulez, il sera impossible pour les ayant droits de trouver l’IP des internautes qui téléchargent.
A part recourt en justice contre les proxys ou VPN (qui ne font rien de mal), ya rien a faire, et il n’y aura JAMAIS rien a faire.
A perfect reply! Thanks for taking the tuobrle.
« Etant bien sur incapable de me livrer à des activités de téléchargement illicite, je confesse ma totale ignorance des procédés de contournement de la loi; Ils existent , ils se développeront , l’hadopi réagira, bref c’est le jeu classique du braconnier et du garde chasse. »
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Sur ce point précis, j’ai retesté hier, par acquis de conscience, un réseau d’échange anonyme/crypté. Inutile de donner son nom ici car Google s’en charge d’ores et déjà très bien (tout comme pour le reste d’ailleurs, Google est le meilleur moteur de recherche en matière de contenus illégaux. Faut-il interdire Google?).
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J’ai été particulièrement surpris de l’évolution de ce réseau depuis 2 ans, car maintenant l’installation et l’utilisation sont aussi enfantines que le logiciel eMule. La seule faiblesse du réseau est qu’il manque encore de contenus (ça me rappelle d’ailleurs eMule à ses débuts) et les vitesses de transfert ne sont pas excellentes, par manque d’utilisateurs. Mais vous pouvez être certain que dès les premières lettres envoyées par l’Hadopi, la migration des internautes vers ces réseaux va s’accélérer, comblant rapidement leurs lacunes en matière de vitesse de transfert et de disponibilité des contenus.
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Dès lors, quelle sera l’attitude des ayants-droits? Militer pour l’interdiction pure et simple du cryptage des données?
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Je demeure très, très, pessimiste sur le bilan espéré par cette loi « Création & Internet ». Je pense que loin de motiver les internautes à utiliser les offres légales, cela va les pousser vers ces réseaux cryptés, rendant alors bien plus ardue la lutte contre les téléchargements illégaux. Je crains que cette loi soit particulièrement contre-productive (et en matière de technique, contrairement à vous, Mr Rogard, je m’y connais, un peu). Et pendant tout ce temps perdu (encore et encore) la question du financement des artistes, pourtant cruciale, ne trouvera pas de réponse. C’est vraiment regrettable (comme dirait Mme Albanel).
*remplacer « vous faites » par « vous soutenez »
> Je redis une nouvelle fois que je n’interviens pas dans le secteur de la musique enregistrée et que pour le cinéma les chiffres ne montrent actuellement aucune baisse de la fréquentation en salles mais par contre une forte diminution (30% en trois ans) des ventes et locations de DVD.
Monsieur Rogard,
Avec tout le respect que je vous dois – car malgré tout nous travaillons dans le même secteur et nous voulons la même chose: lutter contre le piratage – ne trouvez pas étrange qu’une loi anti-piratage soit votée … pour quelque chose qui n’a pas été prouvé ?
Vous dites vous même que la fréquentation en salle n’a pas diminuée (je dirais même mieux, elle a augmentée, voir les chiffres CNC et ceux des exploitants de salles ); Mais vous ne remarquez pas une chose qui aurait dû vous sauter au visage: « Pourquoi y a t-il une baisse des ventes et locations de DVD ? ».
Pour connaître un peu le milieu et connaître le discours très tranché la dessus, la réponse serait automatiquement le piratage.
Or, transposons le problème encore plus loin: « Les ventes de K7 vidéo ont chutées en 10 ans » Est-ce donc la faute du piratage ? Vous serez d’accord avec moi que cela n’est pas la cause.
Je comprends que vous soyez pour cette loi, elle comporte des points qui pourrait améliorer les choses; Mais elle comporte aussi beaucoup de point négatif. Que personne ne peut nier.
Je comprends aussi que vous soyez obligé de défendre cette loi: de par votre secteur, de par votre participation aux différentes réunions ministérielles et à votre participation aux assises « Création & Internet » et aussi par vos convictions qui sont honorables;
Pour avoir discuté un minimum avec votre confrère (certes lointain) M. Goldsmith, je pense qu’on peut trouver une voie de résolution aux problèmes du piratage. Monsieur Besson a lui-même évoqué le problème, mais sans avoir fait la relation cause-conséquence, lors des assises «C&I».
Prochainement, nous aurons une discussion conviviale-autour-d’un-verre au bar des cinéastes avec certains amis de l’ARP (oui, malgré tout, je reste en bon terme avec certains membres 😉 à propos de tout cela et – peut-être y dégager des voies de résolution ou des zones de réflexion. Question est: peux-on vous y compter ?
Cordialement.
Le discours sur la prétendue censure du net confine à l’absurde.Rien n’est plus éloigné des créateurs que l’idée de censure. Faire respecter le droit d’auteur c’est le contraire de la censure c’est au contraire faire respecter une liberté pour le coup fondamentale celle de s’exprimer et de créer.
« Le discours sur la prétendue censure du net confine à l’absurde.Rien n’est plus éloigné des créateurs que l’idée de censure. Faire respecter le droit d’auteur c’est le contraire de la censure c’est au contraire faire respecter une liberté pour le coup fondamentale celle de s’exprimer et de créer. »
Belle leçon de morale.
Et si vous alliez dire ça à Jérôme Bourreau? Je suis certain qu’il doit avoir un avis éclairant et très intéressant sur la question.