Et la montagne accoucha d’une colline
16 septembre 2009 par Pascal Rogard - audiovisuel, spectacle vivant
Frédéric Mitterrand peut dormir tranquille , ce n'est pas le conseil de la création artistique animé par Marin Karmitz qui va le supplanter dans la définition de la politique culturelle de notre pays.
Après , à l'inverse de la cigale de la fable, avoir dormi tout l'été de peur de réveiller les émotions intermittentes et de troubler la bonne marche des festivals, le conseil a proposé dix projets pompeusement présentés comme destinés " à mettre en oeuvre une politique culturelle d'envergure pour le temps présent et l'avenir "
La vérité est que l'addition de projets dont certains sont parfaitement légitimes ne constitue pas une politique, même si l'idée sous jacente de transversalité et le principe de coopération entre différents ministères ont du sens.
Les esprits chagrins regretteront le parisianisme de la démarche bien qu'il soit tempéré par une volonté, dans l'air du temps, de ne pas oublier les quartiers et zones défavorisés.
Quant aux honnêtes gens, ils seront troublés par le coté "charité bien ordonnée commence par soi même" et la forte implication de plusieurs structures dirigés par des membres du conseil.
Entre générosité et prise illégale d'intérêt, la frontière est trop étroite pour être clairement discernée.
Continuez votre lecture avec
- Article suivant : La fiction TV à l’honneur
- Article précédent : Création et Internet saison 3
Articles similaires
Commentaires (1)
Laisser un commentaire
Regard périphérique.
Vu des lointaines campagnes Mitterand le second ou Karmitz le premier c’est un peu du pareil au même. Des parcours (honorables) assez similaires, de l’utopie au réalisme, et des compromis très humains,inhérents à la trajectoire.
Au bout du parcours, une position centrale qui par construction a du mal a intégrer les préoccupations périphériques et à utiliser les outils modernes de la délibération. On échange entre soi et l’on émet tel phébus un rayonnement vers la masse passive des satellites culturels. Plus que le Parisianisme c’est le coté passéiste de ce centralisme, l’absence d’ouverture vers des sources décentralisées et diversifiées d’idées qui fait réfléchir.
Bonne journée.
Lucien véran