Le silence de la mer
25 janvier 2010 par Pascal Rogard - audiovisuel
Le festival premiers plans d'Angers est devenu grâce à l'entregent et à la connaissance du cinéma de Claude Eric Poiroux par ailleurs exploitant des 400 coups et directeur général d' Europa cinémas une manifestation importante de l'année cinématographique et en tout cas la plus conviviale.
Chaque année s'y retrouvent les premiers films européens, les courts métrages et les films d'école sous le regard de jurys attentifs et d'un public aussi nombreux que passionné.
Premiers plans, c'est aussi la soirée d'anniversaire de Jeanne Moreau, une grande rétrospective cette année consacrée à Jean Pierre Melville, des débats et beaucoup d'autres manifestations cinéphiliques.
Même en l'absence d'Alain Delon décommandé presque à la dernière minute en raison d'un problème de santé, l'hommage à Jean Pierre Melville a suscité la ferveur du public. Il a permis de voir un étonnant et chaleureux court-métrage consacré à "24 heures de la vie d'un clown" en l'occurrence Béby souvent accompagné de son partenaire Maïs.
Un film que son réalisateur considérait comme raté, mais qui installe déjà un univers poétique.
Ce fut ensuite le "silence de la mer" adapté d'une nouvelle de Vercors et sans l'autorisation préalable de celui ci, Melville prenant le risque d'un désaveu et donc d'une impossibilité d'exploiter le film.
Et puis à la fin de la projection du "cercle rouge " comment oublier la dernière apparition d'André Bourvil s'enfonçant dans la nuit traqué par un projecteur.
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Commentaires (1)
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Silence.
Rien à ajouter sauf que le silence dans le cinéma parlant (parfois bavard) est une beau sujet de réflexion. Melville, Tati, Kubrick…ont souvent suspendu la parole, la voix off inutile, la redondante description, au profit d’une concentration sur le mouvement, sur l’immobilité, la respiration ou la profondeur du regard qui en disent bien plus long.
Mais silence donc.
Lucien Véran.