Le retour du professeur Tournesol
26 mai 2010 par Pascal Rogard - économie numérique
La diffusion illicite des oeuvres par l'intermédiaire du réseau Internet suscite des vocations dans le registre retour à Moulinsart du professeur Tournesol.
C'est ainsi qu'après le journaliste Charles de Laubier, les députés européens Catherine Trautmann et Françoise Castex, c'est au tour de Juan Branco le fils de Paulo d'y aller de son invention pour concilier diffusion des oeuvres et rémunérations des créateurs.
L'idée de notre nouveau philosophe de la propriété intellectuelle est de proposer de rendre compatibles chronologie des médias pour protéger les salles et licence globale.
L 'Hadopi pourtant fort décriée quand la loi fut votée serait chargée d'avertir les "affreux " internautes qui ne respecteraient pas la chronologie en téléchargeant les films avant le délai de 4 mois prévu pour l'exploitation vidéo et Vàd et ensuite chaque français serait tenu d'apporter sa contribution à un système de subventionnement généralisé des industries culturelles en versant une contribution"modique" de 5 euros par mois s'ajoutant à l'abonnement à Internet.
Tout celà évidemment sous le regard bienveillant de nos partenaires étrangers ,des autorités européennes et de nos amis américains qui échangeront avec le sourire leur droit d'auteur contre cette manne providentielle tombée du ciel français si étonnamment bleu pour les créateurs du monde entier ravis de voir enfin le cinéma payant et obligatoire
Comme le disait Coluche, "je me marre".
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Commentaires (26)
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Euh, mais sinon, c’est quoi votre argumentaire ? Parce que là, clairement, je dois être idiot, mais je n’ai rien compris.
mais il n’y a rien à comprendre ,je m’amuse………..
Hadopi oh Hadopi .. Vous connaissez les conséquences du téléchargement mais pas les conséquences des entrés sallés ou des ventes liés avec l’arrêt du Piratage.. Un risque ? Cela se traduira soit par une augmentation continue des entrées salle soit .. par une baisse .. La Cp suivra certainement ..
Ou peut on trouver les rapports précis sur l’impact du téléchargement ?
4 mois c’est bien , 3 mois c’est mieux ..
Et à 0 mois on s’éclate
Et pour les rapports , il y en a beaucoup mais très contradictoires
Il faudrait regarder les chiffres à propos de HOME (Arthus-Bertrand, EuropaCorp) et de « La journée de la jupe » (Lilienfeld, Arte) pour voir l’impact du 0-day
Pardon Mr .. pour les fautes moi aussi je m’amuse .. Et je trouve qu’un président qui offre un blogue aux Internautes Chapeau … même si on n’est pas d’accord merci de nous laissez nous exprimer .
proposition: au lieu d’ironiser sur des « philosophes » qui prennent le temps de réfléchir sur la question, que dites vous de justifier votre salaire en faisant des propositions sur la question?
ou alors êtes vous le dernier des mohicans du cinéma français à penser encore que le statut quo est une bonne chose?
vu l’échec, avant même qu’elle ait pu être mise en place!, de l’hadopi, et vu votre lobbying radical et sans nuance en sa faveur auparavant, il semblerait qu’un peu d’humilité ne vous ferait pas de mal.
Enfin de toutes façons l’histoire se charge déjà de vous donner tort alors…
ps: pour info lorsque la licence légale a été mise en place lors de l’apparition d’un nouveau média, les radios, personne n’a parlé de « fin du droit d’auteur », plutôt l’inverse: on était entrain de le réinventer. Alors il est étonnant de vous voir parler d’échange du droit d’auteur contre de l’argent comptant, alors qu’il s’agit d’appliquer une solution très similaire à un nouveau média. En bref, adapté le droit d’auteur à son époque.
Mais bon, il me semble que ce blog et les argumentations de fond de toutes façons..
Au fond vous avez raison je devrais soutenir ces propositions qui me permettraient d’augmenter mon salaire aux frais du contribuable.
Pour la radio c’est vrai qu’il s’agit pour les droits voisins mais pas pour les droits d’auteur d’un système de licence légale.
Mais comme je l’ai expliqué mille fois l’univers économique de la musique et celui du cinéma et de l’audiovisuel n’ont rien de comparable.
vous avez raison, l’environnement économique du cinéma dépends beaucoup moins des biens les plus directement substituables avec les fichiers numériques (DVDs et VOD) que celui de la musique (CDs et fichiers itunes). Donc le cinéma est à la fois moins exposé au piratage (sauf en ce qu’il met en danger la chronologie des médias, d’où la proposition de la tribune du monde..!) et beaucoup moins « libertaire » (il est « enserré »-et je trouve cela bénéfique!) par une chronologie des médias qui impose de toutes façons des restrictions sur l’utilisation et le contrôle des droits sur les oeuvres (elles ne sont pas publiables n’importe quand et n’importe comment). Donc cette proposition n’induirait pas un changement brutal dans les moeurs et habitudes du cinéma français (grâce à son modèle bienheureux)
Mais bon malheureusment tout ça ne va pas dans le sens de votre argumentation, et cela semble suffisant pour l’écarter d’un commentaire ironique.
ps: beau réflexe que celui de penser à associer directement tout accroissement des revenus des auteurs à une augmentation de votre salaire. serait-ce votre motivation?
C’est très gaulliste et très droit d’auteur l’interessement ou la rémunération proportionnelle mais je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre…
Quant aux propositions qui fleurissent c’est très revolution culturelle façon Mao .
Cela ressemble furieusement a une expropriation.
Les nationaux on peut s’en arranger sous réserve du conseil constitutionnel mais vous m’expliquerez comment opérer avec les étrangers protègés par les conventions internationales.
Mais ces considérations juridiques n’intéressent personne dans les jardins de Moulinsart.
(en plus du fait que ce système préserve parfaitement l’intéressement et la rémunération proportionnelle pour toutes les autres sources de revenue, la salle en premier…) une préservation qui de toutes façons n’est pas déjà intégrale, cf avances sur recettes etc. ce qui montre que ce n’est pas un dogme indépassable, tant qu’il n’est pas intégralement effacé!).
ah tiens on efface les commentaires argumentés…bravo
« Cela ressemble furieusement a une expropriation.
Les nationaux on peut s’en arranger sous réserve du conseil constitutionnel mais vous m’expliquerez comment opérer avec les étrangers protègés par les conventions internationales.
Mais ces considérations juridiques n’intéressent personne dans les jardins de Moulinsart. »
comme j’expliquais dans le commentaire que vous avez effacé cher Capitaine Haddock, je disais que le système proposé dans la tribune n’empiète que marginalement sur le droit de la propriété, étant donné que les revenus tirés de la taxe seraient aux deux tiers redistribués sur la base (applatie à la marge) du nombre de téléchargements, ce qui donnereait un revenu supplémentaire aux pertes envisagées (cf études harvard, GAO etc)
Je n’efface rien votre commentaire a du se perdre dans le grand trou noir.
mais ça devrait être rassurant d’en arriver à se demander si cette solution serait compatible avec les traités internationaux (qui ne sont pas inamovibles lorsque la volonté est là, comme l’a montré avec panache un certain Jacques Toubon). Dommage que votre caractère vous empêche de vous ouvrir à cette solution capitaine
Pourquoi ne pas ménager la chèvre et le chou. Au lieu d’une LG qui d’après vous serait impossible à cause d’accord internationaux-pour-lesquelles-les-peuples-n’ont-pas-eu-leurs-mots-à-dire, pourquoi ne pas autoriser / labelliser (vous aimez bien avec hadopi labelliser) des sites genre dailymotion ou les Internautes auraient le droit d’uploader n’importe quel films / épisodes, mais ne serait visible qu’avec des offres payante genre 5€ 15 films et 15 épisodes en streaming, 10€ pour 40 films et 40 épisodes, 15€ de l’illimité + faire payer le grand retour du bouton REC mais payant genre 1€ le film et entre 0.25€ et 0.50€ l’épisode, tarif double pour la HD, triple pour la 3D.
Comme ça pour nous les usagers on aurait un système légal, moins cher que le système actuel, qui permet une juste répartition pour les auteurs, pas de frais de numérisation puisque se serait fait par les uploaders (qui pourrait obtenir faute d’argent le bouton REC gratuit ou des abonnements à tarif préférentiel), les « pirates » n’auraient plus à payer pour rester anonyme, pas de création d’un nouvel impôt comme la LG et compatible avec notre droit à la copie privée (au pire il suffirait de l’étendre). Plus besoin de faire la guerre à vos clients, plus besoin de servir d’alibi pour des gouvernements anti-Internet, plus besoin de nourrir des ALPA ou autre TMG.
Je suis tout à fait favorable au développement d’offres de vàd par abonnement et la SACD ne manque de rappeler que la chronologie des médias qui repousse la diffusion des films à 3 ans sur de telles offres est totalement archaïque.
Pour le reste même si de telles offres existaient et se révélaient attractives ,i l y aurait toujours besoin de l’Alpa dont le role ne se limite pas à la problématique Internet mais qui concourt régulièrement au démantèlement de réseaux de contrefaçons physiques controlés par des mafias.
Votre argument sur le droit international ne tient pas monsieur, nous diffusons sur nos radios et télés gratuites des oeuvres étrangères et leurs ayants droits sont bien rémunérés par des transferts de ressources indirects, soyez honnêtes.Si l’exception au droit exclusif n’existait pas vous seriez au chômage (et vous téléchargeriez alors des films pour économiser votre budget familial).
Je vous conseille sur les exceptions de relire la directive européenne droit d’auteur droits voisins dans la société de l’information.
Vous parlez très certainement de la directive 2001/29/CE qui consistait à harmoniser les exceptions au droit exclusif au niveau européen et donc à les lister de manière exhaustive. Ce qui sous-entend qu’il serait ensuite impossible d’en créer de nouvelles. Or, depuis l’entrée en vigueur de la directive, de nouvelles licences collectives étendues ont été mises en place dans les pays nordiques, comme par exemple en janvier 2008, une révision de la loi danoise concernant la diffusion des oeuvres orphelines .
Une volonté politique de l’Europe dans le sens d’une licence globale pourrait très bien déboucher sur une nouvelle directive.
d’une manière générale, vous devriez cesser une fois pour toute d’assimiler les rémunérations indirecte à une « collectivisation » de la culture.Car vous luttez de ce fait contre le principe même de la SACD.C’est quand même un comble…Et c’est la même logique qui a été utilisé pour s’opposer à la réforme de santé américaine, je n’en serai pas fier à votre place.
Vous avez raison, on peut toujours changer les lois et directives mais tant qu’elles ne sont pas changées elles s’appliquent.
Et la gestion collective n’implique pas la suppression des droits exclusifs. La SACD gère à la fois des rémunérations issues de l’exercice de droits exclusifs et d’autres comme la copie privée en régime de licence légale.
Collectiviser la culture c’est comme certains le préconisent transformer le droit d’auteur en impôt.
Et bien moi, quitte à payer un impôt, je préfèrerais qu’il aille directement aux auteurs (je n’ai pas dit aux ayants-droits, je suis contre la durée de protection des oeuvres après la mort de l’auteur) plutôt qu’à servir à financer une Haute Autorité inutile ou une carte musique qui va subventionner iTunes et les majors à coup de dizaines de millions d’euro…
« Vous avez raison, on peut toujours changer les lois et directives mais tant qu’elles ne sont pas changées elles s’appliquent. »
Vous répondez à côté, laissez nous en déduire que vous êtes à cour d’argument à opposer à cette solution. Car on traduit aisemment vos propos en « c’est faisable, mais avec de la volonté politique ». Vu que vous avez transformé la SACD en société de lobbying depuis les débats sur Hadopi, voilà une ofrmidable nouvelle mission qui s’offre à vous: nourrir cette même volonté.
M’enfin ce serait se dédire, et ça le capitaine haddock..ben il sait pas faire.
Comme dirait le capitaine,il ne faut jurer de rien.