Huis clos
20 mars 2011 par Pascal Rogard - économie numérique
Le beau temps sur la côte de granit rose étant désespérant pour qui attend les vagues des grandes marées, j'ai pris le temps de musarder sur le site de l'Assemblée Nationale.
Mercredi dernier la commission des affaires économiques organisait une table ronde sur le fonctionnement d'Internet et ses enjeux économiques.
Alors que les acteurs de l'Internet se posent souvent en champions de la transparence, il est assez cocasse que devenus émules du bon docteur Servier , ils aient demandé aux parlementaires de décréter un huis clos pour selon la parlementaire Laure de la Raudière garantir leur liberté de parole.
Bigre, on se demande de quels lourds secrets Julien Coulon directeur de Cedexis, Giuseppe de Martino directeur juridique et réglementaire "Monde" de Dailymotion et Winston Maxwell avocat au sein du cabinet Hogan Lovells ont pu entretenir la représentation nationale.
Ne voyant nul Sherlock Holmes à l' horizon et n'étant pas spécialiste des réseaux comme les intervenants, ni de la Haute Savoie comme le député Lionel Tardy, je me garderai bien d'émettre la moindre opinion sur ces sujets hautement techniques.
Je me contenterai simplement de rappeler que la place Clichy n'est pas dans le 17ème, mais à l'intersection du 8 ème,9 ème 17 ème et 18 ème arrondissements ce qui explique sans doute la lenteur des travaux de rénovation qui l'ont affectée et que les exploitants de salles de cinéma seraient très surpris d'apprendre les progrès par eux accomplis depuis que cessant de projeter les films en VHS, ils les diffusent en Blu-Ray.
Même au royaume des nouvelles technologies, nul n'est parfait.
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Commentaires (1)
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En parlant de la révolution numérique en cours en cours et de son impact sur l’intellect-business, un article pas mal:
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/comment-internet-dissout-la-91282
Je partage assez l’avis de l’auteur… à l’exception du camp des moines copistes: Certes c’étaient des copieurs sans droits et selon lui des pirates… mais ils le faisaient pour leur major company: Le Vatican… qui était le véritable bénéficiaire!
Ce fonctionnement n’est pas sans rappeler l’industrie que vous prétendez défendre… et qui a force de penser se maintenir ainsi, va crever.
Au royaume des nouvelles technologies, il va donc surtout falloir se remettre en cause et se libérer de certains carcans.
Si nous ne le faisons pas, d’autres le font déjà et prennent une avance considérable. Et plus, ils sont nombreux: 1.5 Milliards de Chinois qui ne s’emmerdent pas et réhabilitent en qqsorte la valeur travail.
Dans notre monde globalisé, l’effet aspirateur est puissant.
L’activité contrariée ici part là bas et entrainent le mécontentement: Les révoltes arabes pourraient bien franchir très vite les frontières de l’Europe par Portugal/Grece/Espagne.
Quand on voit que même les anglais manifestent en nombre et plus vraiment tranquillement, alors que Sarkozy a peine élu louait leur façon de protester par rapport à la notre.
Mesurez le chemin parcouru en 3 ans… et anticipez la suite. Vous comprendrez sans doute mieux pourquoi les acteurs du numérique essaient de faire entendre raison aux politiques. A huit clos, afin de ne pas être perturbé par les pleureuses…