Plus dure sera la chute

13 juillet 2011 par Pascal Rogard - économie numérique

Le Rupert dont il est question en ce moment n'a rien à voir avec le gentil ours adoré des enfants. Il s'agit du brontosaure des médias Rupert Murdoch , le pendant anglo saxon du latin Silvio Berlusconi, dont les ennuis ne peuvent que réjouir tous les défenseurs de la dignité de la presse et plus largement des moyens d'information..

La fin heureuse pour la morale publique de "The News of the world" est le premier signe de la décomposition d'un empire bati sur la faiblesse de responsables politiques terrorisés par l'idée qu'une scandaleuse révélation pourrrait mettre fin à leur carrière ou plus prosaïquement jugeant nécessaire  d'obtenir le soutien de puissants moyens d'information.

Rupert Murdoch conscient qu'il vaut mieux se couper une main que le bras entier a sacrifié son tabloïd dans l'espoir d'obtenir le controle total beaucoup plus rentable de BS SkyB même si l'affaire semble mal engagée.

Les défenseurs de la diversité culturelle qui doivent à son arrogance le succès pour les idées de régulation de la conférence de Birmingham devront sans doute verser des larmes de crocodile, car il est rare d'avoir un adversaire aussi caricatural.

Un adversaire  très dangereux car il a été à deux doigts de prendre le controle de Canal plus, culotté comme on l'a vu au EG8 où il était venu parler d'éducation,mais qui va devoir batailler ferme car un sursaut de la classe politique des deux cotés de l'Atlantique pourrait définitivement entrainer sa chute