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15 mai 2012 par Pascal Rogard - audiovisuel
Pendant les dernières heures d'un gouvernement et encore plus en cas d'alternance politique, les tiroirs se vident et les pages du journal officiel se remplissent au point de donner aux derniers numéros le volume de l'annuaire téléphonique.
Du coté de la culture, on notera la publication d'un décret fort contourné qui sous couvert de mesures générales donne à la seule France 4 la possibilité de programmer des films de cinéma le mercredi soir.
Innovation stupéfiante qui marquera pour longtemps des générations de téléspectateurs et clôt l'exercice de concertation initié par le Ministère .
Autre mesure la possibilité donnée au Cnc de soutenir la rénovation du patrimoine cinématographique en finançant sa numérisation .
Mais ce texte élaboré en catimini pêche par manque de contreparties permettant un accès permanent du public aux œuvres ainsi soutenues, car les technologies numériques offrent l'immense avantage de leur redonner vie.
Mais tout ceci sera vite oublié, car une nouvelle page de l'histoire audiovisuelle va s'écrire et c'est probablement à Cannes que ceux qui en auront la charge viendront prendre la mesure des attentes d'une profession réunie pour célébrer la magie du cinéma .
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Commentaires (3)
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« c’est probablement à Cannes que ceux qui en auront la charge viendront prendre la mesure des attentes d’une profession réunie pour célébrer la magie du cinéma. »
C’est surtout la grosse sauterie de la profession entièrement dédiée à l’autocongratulation, dans un onanisme collectif qui offre quelques récompenses qui ont coutume d’être en total décallage avec l’opinion à venir des spectateurs!
En attendant, on verra comment seront bordées une Aurelie Filippetti et une Fleur Pellerin… mais dans leurs antécédents on devine que les vélléités de s’en prendre aux libertés individuelles ou aux réseaux de manière intrusive donc dommageable (et insultant l’avenir) pour préserver le grisbi de quelques uns va trouver moins d’écoute!
Ce que vous décrivez existe mais il y aussi à Cannes énormément de passionnés de cinéma,dévoreurs de films .
votre vision est donc très partielle et partiale
Débauche et commerce extérieur.
Si l’on cherchait à savoir qui paye quoi lorsque le champagne est gratuit, les petits fours sont à volonté et les nuits chaudes, pour une minorité de happy-few (quoi que) l’on se condamnerait à casser le jouet (ou l’institution ce qui est ici quasi équivalent) mais l’on comprendrait peut être mieux l’économie du système et les aigreurs de : « the sad and lonely crowd »
L’affichage télévisuel ostentatoire du « bonheur » des nantis dont beaucoup ne sont que temporairement « connus par leur célébrité » et l’unanimisme niais de certains médias participent à construire, et ce n’est pas nouveau, un miroir aux alouettes qui est partie intégrante de l’économie des industries concernées.
Du coup, difficile de convaincre la veuve de Carpentras et l’ouvrier des Batignolles que c’est du sérieux, qu’il y a des marchés, des emplois et du commerce extérieur derrière la débauche festivalière.
Qui s’en chargera ?
Lucien Véran.
Aix Marseille Université. Euromed.