Le green était presque parfait
7 décembre 2012 par Pascal Rogard - économie numérique
Les sociétés de l'électronique grand public qui se présentaient encore récemment devant l'Assemblée Nationale comme les championnes de la transparence en vue d'éradiquer le système de rémunération copie privée apparaissent maintenant toutes nues sous la douche de l'autorité européenne de concurrence comme un des plus odieux cartel jamais constitué pour gruger les consommateurs.
Ces braves gens qui distillent approximations et mensonges sur un site dédié à leur combat contre la rémunération des créateurs ont pendant des années mis le marché en coupe réglée pour faire monter les prix, supprimer la concurrence et accroitre leurs bénéfices et se sont vu infliger une amende de 1,47 milliards d'euros, montant ainsi sur la plus haute marche de la tricherie .
Selon un responsable de la commission de l'UE « C'était un moyen de maintenir les profits sur un marché déclinant. Cela a eu pour effet de ralentir la transition vers les nouvelles technologies, car les ressources que ces fabricants allouaient aux tubes cathodiques l'étaient au détriment d'autres segments »
Ceux qui parlent sans vergogne de bidouille pour les méthodes de fixation de la rémunération "copie privée" s'exprimaient donc en experts de la carambouille faisant preuve d'un professionnalisme qui a longtemps abusé les autorités européennes jusqu' à ce qu'un des membres de la confrérie joue les baveux et balance toute l'affaire en contrepartie d'une immunité.
Gageons qu'un jour on en saura plus sur les méthodes des ces sinistres personnages pour mettre en cause la rémunération des créateurs et obtenir en Europe une destruction d'un système de rémunération qui n'est que la juste contrepartie des usages des oeuvres dont bénéficie le public.
PS :ce billet est dédié à Jacques Fansten qui en comprendra la raison
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