Comme en France la fréquentation semble presque partout marquer le pas, au moment où les exploitants doivent s'équiper en projection numérique et donc consentir de lourds investissements.

La fin assurée du métier de projectionniste n'émeut pas grand monde et il ne restera bientôt plus pour s'en souvenir que quelques films et chansons .

Contrairement aux craintes souvent exprimées le numérique et la diminution des frais de copies qu'il génère n'ont pas fait exploser les plans de sortie et les distributeurs conservatisme ou sagesse modèrent les expositions .

Ce seraient plutôt les exploitants qui élargiraient la programmation en n'hésitant pas à augmenter le nombre d'écrans pour les films à succès .

Des exploitants qui ne comprennent pas la politique de l'Union Européenne qui tout en soutenant les salles de la diversité dépense l'argent des contribuables  pour des expériences particulièrement vaines et inutiles de diffusions VàD simultanées à la sortie en salles alors qu' à l'exemple du cinéma letton frappé de plein fouet par la crise les crédits en faveur de la production ont fortement chuté.

Pauvre " Creative Europe " qui n'a en réalité aucune stratégie d'avenir écartelée entre une volonté de faire plus pour la création notamment dans l'univers numérique et un examen tatillon des mesures nationales de soutien et des systèmes de financement qui sont le pilier des cinémas nationaux.

Ces gens là seront heureusement vite oubliés et ne laisseront rien derrière eux sinon le regret que la belle idée européenne aurait mérité  pour susciter l'adhésion et non la réprobation qui l'attend aux prochaines élections d'être incarnée par des politiques de haut niveau.

 

PS Merci à Dominique Wallon pour sa participation active et instructive aux comités d'experts . Lui et ses délicieux fruits confits nous manqueront.