Lumière
18 octobre 2013 par Pascal Rogard - Weblog
Thierry Frémaux a une nouvelle fois réussi son pari en réunissant autour de films classiques projetés en salles de cinéma un large public toujours heureux de redécouvrir des oeuvres qui à la télévision perdent une part de leur saveur.
Le festival Lumière est un événement qui prouve que le cinéma est un art populaire .
Un art où nos créateurs excellent grace à une politique publique qui a su concilier mécanismes de marché, soutien et mesures de financement reposant sur l'idée simple de faire remonter en direction de la production une part des ressources de la diffusion.
La projection dans la halle Tony Garnier archi comble en présence de Jean Paul Belmondo et Quentin Tarantino du film d' Henri Verneuil "Un singe en Hiver " fut un moment de bonheur cinématographique incomparable et pour certains qui connurent le réalisateur une sorte de réhabilitation d'un créateur habitué au succès public, mais souvent meurtri par un rejet de la critique.
Bertrand Tavernier ne manqua pas de rendre un bel hommage à Henri Verneuil , au scénariste François Boyer et à Michel Audiard dont les dialogues percutants déclenchèrent rires et applaudissements.
Quel plaisir d'entendre dans la bouche de Jean Gabin:
" Attention aux roches, et surtout, attention aux mirages ! Le Yang-tsé-Kiang n'est pas un fleuve, c'est une avenue. Une avenue de 5000 km qui dégringole du Tibet pour finir dans la mer Jaune, avec des jonques et puis des sampans de chaque côté. Puis au milieu, il y a des… des tourbillons d'îles flottantes avec des orchidées hautes comme des arbres. Le Yang-tsé-Kiang, camarade, c'est des millions de mètres cubes d'or et de fleurs qui descendent vers Nankin, puis avec tout le long des villes ponton où on peut tout acheter, l'alcool de riz, les religions… les garces et l'opium… "
ou encore : " Les gastronomes disent que c'est une maison de passe et les vicelards un restaurant chinois."
Et dans celle de Jean Paul Belmondo :" Une paella sans coquillage, c'est comme un gigot sans ail, un escroc sans rosette : quelque chose qui déplaît à Dieu ! ".
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