Au loup
19 février 2014 par Pascal Rogard - audiovisuel
DR
Dans la fable d'Esope,c'est le garçon qui criait au loup.
Dans notre Paf toujours très agité ce sont les PDG des chaînes privées historiques TF1 M6 et Canal plus qui alertent Aurélie Filippetti sur les menaces que représenteraient les fameux OTT n'ayant rien à voir avec un délicieux côte de Provence mais qui volant au dessus des nuages, débarquent sans crier gare, pillent les ressources, ignorent les réglementations et les fiscalités locales et ne laissent derrière eux qu'un désert créatif.
La solution des trois frères qui ont oublié leurs nombreuses chamailleries provoquées pour l'un par le squatt du sous sol de la maison commune et pour l'autre par une baisse des tarifs des banderoles publicitaires est simple : araser tout un fatras d'obligations et de taxes qui financent la création et réviser les règles qui les évincent des droits de propriété et de commercialisation des œuvres qu'ils financent au bénéfice d'une plèbe dénommée production indépendante .
Un programme digne de Pierre Gattaz qui veut supprimer le régime des intermittents du spectacle mais assorti d'aucune contrepartie ni promesse mirobolante de création d'emplois.
Un programme que pourrait aussi faire sien le désormais célèbre Commissaire De Gucht.
En cette période de disette budgétaire l'exercice est risqué car certains du côté de Bercy pourraient saisir la balle au bond ,dire chiche et proposer une baisse des contributions à la création en échange du paiement de fréquences attribuées gratuitement aux audiovisuels mais que les cousins des Télécoms paient et fort cher.
Un des trois frères sans doute très malin à créé une division OTT et confié sa direction à l'un de ses éléments les plus brillants qui a peine nommé à reçu la sainte et non extrême onction du sage Serge Toubiana ce qui vaut pleine reconnaissance du mérite cinématographique.
La peur est mauvaise conseillère, mais les anciens de la télé sont meilleurs à l'oral qu'à l'écrit et ils ne leur est pas interdit de se rêver en princes des nuages.
PS ma lettre à Aurélie Filippetti sur le sujet
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