La colline inspirée

6 avril 2014 par Pascal Rogard - diversité culturelle

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Aurélie Filippetti a gagné son pari de remplir la salle Jean Vilar  du palais de Chaillot  pour un forum de la culture où se côtoyaient artistes, auteurs, responsables politiques, opérateurs de services pour débattre à l'approche des élections au Parlement Européen des enjeux de politique culturelle.

Les auteurs et artistes ont clairement montré leur volonté de revenir au centre du jeu en lançant un appel pour une nouvelle Europe de la culture devant une salle enthousiasmée par les fortes paroles de Bianca Li , Costa Gavras, Peter Brook témoignant des dégâts causés à la fois par le repli des soutiens à la culture et par une politique européenne dominée par l'idéologie libre échangiste incapable de concevoir une  résistance  à la domination des géants de l'Internet et allant même ultime trahison jusqu'à vouloir échanger dans le Cadre du TTIP les valeurs défendues par la convention de l'Unesco sur la diversité des expressions culturelles contre quelques lentilles commerciales.

Les nombreux ministres de la culture européens présents ont certainement une fois de plus été impressionnés par la détermination des responsables politiques français à défendre des principe de régulation et de soutien à la création qui sont loin de faire consensus au sein de l'Union Européenne.

La venue de François Hollande a renforcé ce sentiment, le président se permettant une de ses blagues qu'il affectionne sur le maintien d'Aurélie Filippetti à son poste ministériel.

Le commissaire européen  Michel Barnier qui est en charge du droit d'auteur a également rappelé tout comme Martin Schultz président du parlement son ferme soutien à la création et à l'exception culturelle et reconnu que l'Europe se devait de mettre en place des règles du jeu adaptées à l'agilité des géants du net qui contournent les politiques des Etats aux mesures de régulation plus avancées .

Les élections européennes devraient témoigner d'un fort rejet . Et pourtant beaucoup de nos problèmes ne peuvent se résoudre qu'à l'échelon de l'Union qui pour redonner espoir doit faire et pas seulement laisser faire.