25 ans

25 octobre 2015 par Pascal Rogard - audiovisuel

Les rencontres cinématographiques fêtent leurs 25 ans.

25 ans de débats passionnés de convivialité et d’amour du cinéma.

Elles doivent beaucoup à Claude Berri, Jacques Poitrenaud, Claude Miller et l'adjoint à la culture de Beaune René Kaufman
Pour moi l’esprit des rencontres est lié à l’attachante personnalité de Jacques Poitrenaud assistant de Michel Boisrond puis Roger Vadim réalisateur de films cultes comme « du grabuge chez les veuves » ou " la tête du client" puis responsable de manifestations pour Unifrance et d’un certain regard au festival de Cannes
Il ne s’occupait  pas des débats mais  était la cheville ouvrière indispensable à l’essentiel le plaisir de  retrouver des cinéastes du monde entier et d’être ensemble.
Son rêve clôturer les rencontres par un bal masqué n’ a jamais vu le jour et je laisse l’idée à nos successeurs.

Mais il avait inventé ces merveilleuses soirées dans les caves de Beaune et des environs Meursault,Volnay, Pommard, Ladoix ,Santenay, Savigny les Beaune... où cinéastes et vignerons parlaient le même langage.
Mon meilleur souvenir de débats outre les harangues de Luciana Castellina et Viviane Reding,  Jack Ralite et Jack Valenti c’est celui sur la langue de tournage que j’avais organisé pour contrer  déjà  la demande croissante de tournage en anglais motivée par des intérêts financiers loins tellement loins des visions artistiques des réalisateurs .
Pendant tout le débat les réalisateurs de plusieurs pays d’Europe rappelèrent que tourner dans leur langue était un plaisir et en anglais une corvée imposée par des nécessités de financement.
La conclusion du commissaire européen Jean Dondelinger allait de soi, mais surement passablement éméché et n’ayant pas suivi les interventions des créateurs , il avança qu’il avait tout compris et que la langue de tournage n’avait aucune importance .
Claude Berri sortit comme un diable de sa boite et l’apostropha durement en lui disant que comme d’habitude la Commission Européenne disait aux cinéastes qu’elle les avait compris tout en proposant exactement le contraire de leurs souhaits.
25 ans après rien n’a changé et c’est peut-être le plus inquiétant.

P.S.

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