Punishment park
26 juillet 2010 par Pascal Rogard - audiovisuel
Après le Jurassic Park de la chronologie des médias repeint à neuf après le vote de la loi "création et Internet" une partie des professionnels du cinéma et le CNC ont ouvert une nouvelle zone touristique.
Cette zone s'étendra à toutes les salles de cinéma équipées en numérique et portera le doux nom de Punishment Park.
L'affaire est d'importance, car il s'agit par décret d'empêcher ou tout au moins de limiter la pollution des salles de cinéma par des projections d'oeuvres non cinématographiques.
La nouvelle réglementation qui se veut très sophistiquée punit de la peine maximale à savoir la déchéance de tout droit au soutien financier au titre des programmes concernés les salles projetant des manifestations sportives ou des programmes de flux.
C'est bien évidemment le moins que l'on pouvait espérer après les calamiteuses prestations de nos footballeurs sur les terrains sud africains .
Pour les oeuvres dites patrimoniales ou les captations de spectacles vivants comme l'opéra qui commence à rencontrer son public, l'abattement sur le soutien sera de 50%.
Dans sa mansuétude , le CNC a tenu à éviter toute punition aux courts-métrages et aux films documentaires dans l'objectif de favoriser leur diffusion.
Curieuse conception de la "culture pour chacun" méprisante à l'égard du spectacle vivant le spectacle vivant et d'un public de plus en plus nombreux à découvrir grâce au numérique les grandes oeuvres du répertoire lyrique.
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Commentaires (5)
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Les Hadopistes persistent et signent dans une stratégie de la forteresse.
Eux ils font du cinéma d’ART (avec les majuscules et drapés dans la dignité) C’est trop leur demander de limiter leurs élans sadiques à leur pellicule ? Je suis ingénieur moi, le monde de sécurité informattique remble, Windows est tout troué partout, le WPA2 (le dernier protocole de sécurité WIFI encore considéré sûr) est en train de tomber et ces messieurs m’imposent de sécuriser en toute diligence le bouzin du client.
Heureux de voir que les culturistes élucubrent même dans leur propre domaine, ça fait plaisir quand ça tombe pas sur les internautes pédonazis islamistes arabophobes cryptosanarchocomunistes autonomismes mafieux qui c’est bien connu se son jurés de ruiner les marchands de culture en conserve. Pour une fois que c’est pas sur nos têtes que ça tombe…
La bonne nouvelle c’est que le patient est en phase terminale (il remue beaucoup, beugle, insulte ses proches, et tiens des propos incohérents).
La mauvaise nouvelle c’est que ça peut durer très longtemps.
La très mauvaise nouvelle c’est que la bête conserve tout son potentiel de nuisance jusqu’au dernier moment.
Des âneries type HADOPI on va en voir passer encore quelques unes avant que le berseker répressif daigne enfin allez voir ailleurs (très loin de préférence) si les navets sont en or.
Franchement les délires despotiques de cette minorité ne m’amusent plus. Allez soyons humains, c’est terrible la souffrance d’une bête à l’agonie, achevons-la et bon débarras.
Relax, c’est l’été ….
Et bizarrement c’est en été que le gang HADOPI avance ses pions…
Pourquoi ne suis-je pas surpris…
Vie de merde…
Tous ces créateurs/artistes/senseurs/hadopistes, là, ça leur arrive de laisser les braves gens tranquilles ? J’en ai ras la chope de surveiller leurs délires anachronico-répressifs. C’est trop leurs demander de nous laisser travailler tranquilles ? Ça les gène tant que ça la liberté d’expression ?
Est ce que je vais saboter leurs outils moi ?
[prends une grande inspiration]
Désolé pour le niveau d’argumentation mais pour l’informaticien moyen l’été c’est la période sans utilisateurs : mises à jour, migrations et maintenances lourdes. Par exemple là je suis au bureau.
Toute la profession est en surcharge, c’est vraiment pas le moment de nous faire des crasses, on est sur les nerfs. Et en plus ils en rajoutent (il faut lire les délires de la consultation publique secrète, ça vaut les perles du bac)
Ces gens là ne respectent vraiment rien. Pas même l’été.
C’est vrai que c’est particulier.
Personnellement, je ne comprends pas trop le point de vue du CNC de réprimander les exploitants effectuant de la projection de contenus alternatifs.
Déjà d’une part, cela permet à l’exploitant de diversifier son activité, donc de la pérenniser si une des activités venaient a pécher sur une année. Et donc, au final, de pérenniser les autres salles d’exploitations.
D’autre part, le CNC voulant trancher dans la vif et voulant absolument « préserver le lieu de culte cinématographique » va consciemment (quoique, inconsciemment aussi) se tirer une balle dans le pied:
Si un exploitant fini par trouver plus d’appui financier dans le contenu alternatif et que d’autre part, le CNC réduit ses parts de participation, rien n’empêchera une petite révolution: l’indépendance « CNCienne » des cinémas. (ce qui serait pas un mal…)
Et je passerai le fait que le manquement de TSA pénalisera finalement les plus faibles productions qui en ont le plus besoin.
Finalement, je me demande si c’est pas une bonne chose que le CNC ose pousser « le bouchon un peu trop loin »… cela risque de provoquer beaucoup de clash.
(J’ai un doute, les nouveaux décrets ne permettent pas de projeter du contenu alternatif tout en payant une TSA différente ?)
Et quid des oeuvres comme « La journée de la juppe », qui ne devait pas être du « 7ème art », vu que personne (ou presque) n’a osé le mettre à l’affiche…
Ceux qui ont eu le courage de le faire se verront-il punis aussi ?