De Biarritz à d’Angers
29 janvier 2006 par Pascal Rogard - Weblog
Lorsque les auteurs de la SACD me renverront à mon domicile conjugal, je me reconvertirai en animateur professionnel de débats. Un métier que j'ai exercé à plein temps ce week-end entre Biarritz ensoleillée et Angers neigeuse.
A Biarritz, au FIPA, il était question de la révision de la directive télévision sans frontières dont le texte, adopté par la Commission Européenne avant les fêtes de Noêl, va commencer son laborieux parcours entre Conseil des ministres et Parlement européen.
L'assistance composée en majorité d'auteurs était partagée entre la satisfaction de l'avancée positive que constitue le principe de l'assujettissement des nouveaux services non linéaires (et oui j'utilise le vrai parler européen) au obligations de promotion de la diversité culturelle et la crainte de voir l'augmentation des possibilités de coupures publicitaires accroitre le formatage des oeuvres.
Heureusement le représentant de France Télécom Jérome Soulet avait le sourire de ceux qui ont payé très cher le droit de diffuser des matchs de football et l'ouverture d'esprit d'un futur partenaire de la création française.
A Angers, Claude Eric Poiroux , après une nuit passée à faire briller la médaille de la légion d'honneur,destinée à être épinglée sur son veston par Jeanne Moreau avait organisé la projection en introduction du débat sur le nouveaux modes d'exploitation des films, d'un sujet télévisé consacré au dernier film de Steven Soderbergh " Bubble" dont la notoriété n'est pas encore liée à ses qualités artistiques, mais à sa sortie simultanée en salles et en DVD.
Un exemple à ne pas suivre selon tous nos conférenciers soucieux de maintenir le financement de la production et donc la chronologie des modes d'exploitation.
Une unanimité, rapidement mise à mal, dès qu'il s'est agi de déteminer le délai optimum. Le représentant des éditeurs vidéo souhaitant un abaissement du délai de 6 mois à 3 & 4 mois et celui de l'exploitation défendant l'intangibilité de la réglementation actuelle.
La défense de la propriété intellectuelle, la nécessité de développer rapidement avec plus de titres les offres légales, le refus de la licence globale réunirent à nouveaux nos intervenants y compris le jeune Aziz Ridouan président de l'association des audionautes qui à défaut d'appel d'Angers à ne pas pirater mit ,tout au moins pour le cinéma, beaucoup de vin d'Anjou dans sa licence globale et défendit les offres légales.
A retenir comme mot de la fin la belle intervention de Claude Miller, qui fit part à tous de sa schizophrénie d'internaute téléchargeur et de cinéaste téléchargé.
Et pour finir deux messages personnels.
Le premier à Florence à qui je ne demandrai plus jamais quel est son métier avant de la voir si forte et si émouvante 90 minutes à l'écran et le deuxième à Anna à qui je souhaite un excellent festival de Berlin.
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