Une invention française
15 mars 2011 par Pascal Rogard - audiovisuel
Les fonctionnaires de Bruxelles sont des gens impitoyables.
Ils n'ont aucun sens de l'humour, c'est bien connu, mais surtout ils aiment critiquer ce qui fait la force de notre pays son sens de l'innovation fiscale.
La décision de la Commission de saisir la Cour de justice européenne suite au refus de la France d'abolir la taxe sur les services de télécommunication visant à financer le service public de l'audiovisuel est un nouvel exemple de cette totale absence d'imagination.
Cette taxe gagnante du concours Lépine visant à compenser les conséquences financières de la suppression de la publicité après 20h sans augmenter cet impôt odieux qu'est la contribution à l'audiovisuel public ex redevance avait pourtant l'énorme avantage de passer inaperçue puisque les opérateurs ne pouvaient la répercuter sans ouvrir aux abonnés un droit de résiliation de leurs contrats.
Les fiscalistes de Bercy se sont déjà prémunis d'une issue défavorable de ce contentieux en augmentant la TVA sur les offres "triple play" . Et comble de la malignité ,ils l'ont fait en invoquant le souci de répondre positivement à une demande des autorités européennes.
Un joli pied de nez qui prouve une nouvelle fois que ce n'est pas aux vieux singes que l'on apprend à faire des grimaces.
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Commentaires (3)
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Dura lex, sed lex…
C’est clair. Faut comprendre que partout ailleurs en Europe ils ont l’habitude de travailler avec des entrepreneurs plutôt que des singes, on peut pas trop leur en vouloir.
Là vous vous avancez beaucoup…