Chercher le public avec les pieds
28 juillet 2009 par Pascal Rogard - spectacle vivant
Au moment où le festival d'Avignon touche à sa fin sur un bilan de fréquentation apparemment positif pour le in et le off, Libération a la très bonne idée de consacrer une double page au carnet de bord de son journaliste Grégoire Biseau qui présentait son spectacle "Comme d'habitude" au théâtre des corps saints.
Notre journaliste, auteur et comédien décrit en détail le quotidien d'une compagnie qui cherche à faire exister son spectacle au sein d'une offre pléthorique.
Et une bonne fréquentation repose avant tout sur l'art du tractage qu'il faut "sans trac" constamment poursuivre pour attirer les spectateurs .
Une vraie leçon d'humilité.
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Commentaires (3)
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Encore une fois Libération choisit,à l’instar de ses confrères, d’être juge ET partie et de se donner bonne conscience en pondant un papier sur le off « en live » pour mieux vanter les mérites de la pièce ET de la troupe ET de la carrière d’un de ses journalistes. (quelle humilité mon dieu quelle humilité)
N’y aurait il pas été plus simple et plus sain (et aussi plus vrai) de faire le même papier sur une troupe complètement anonyme qui n’a aucun moyen ordinairement de se faire entendre? qui n’a aucun journaliste dans sa manche ? qui peine à se payer – à l’aide des emplois aidés et autre systèmes – les services d’une attachée de presse ? Il y avait pourtant le choix parmi les 800 spectacles données en Avignon…
Ben non ! ne rêvons pas! Grégoire Biseau chante les louanges de Grégoire Biseau grâce à Libération qui n’est autre que son employeur. Quand Grégoire Biseau sera bien vieux le soir à la chandelle il se sera probablement débrouillé pour placer ses gosses chez son employeur et aussi au bureau du off et aussi au service culture de la ville d’Avignon et aussi à la DRAC pour continuer de faire parler de lui…d’assurer ses arrières, de verrouiller ses bases, bref de continuer à être un oligarque. Je ne trouve pas ça très juste ni non plus très honnête, en fait. Pire je trouve ça franchement sclérosant pour la culture et l’ouverture d’esprit.
Tout à fait d’accord avec Marie-Jeanne… qui devrait pourtant savoir qu’il faut en être ?
Mon cher Bocas qui écrit sous un pseudo mais qui est d’accord avec moi, je ne cherche pas « à en être » parce que je m’y ennuierais comme les pierres…voilà. J’espère juste que tout ça s’effondrera lamentablement un jour et qu’on ne s’en amusera que davantage.
Et du reste, Bocas, comme « je n’en suis pas ». L’auteur du blog ici ou ses amis ne prennent même pas la peine de me répondre. Amusant non, ce lugubre écho de ma voix esseulée.