A bon entendeur salut
17 février 2015 par Pascal Rogard - Weblog
C'est désormais la règle toutes les chaînes proposent des séances de rattrapage pour que les téléspectateurs de plus en plus connectés ne ratent pas une miette de leurs programmes .
Le CSA a analysé cette offre gigantesque qui surpasse de loin toute celles des joueurs de l'Internet.
Ainsi en moyenne sur l'année 2014 15300 heures de programmes étaient disponibles chaque mois un volume en augmentation de 9% par rapport à 2013 ce qui représentait 56% des programmes des chaînes gratuites de la TNT diffusés entre 17h et minuit et même 89% pour les chaînes historiques.
Mais il y a des récalcitrants comme le cinéma qui constitue avec les évènements sportifs le principal programme exclu sauf sur ARTE du rattrapage .
Rémy Pflimlin en sait quelque chose puisque la négociation collective menée avec les organisations du cinéma est toujours dans l'impasse privant le public de France Télévisions de la possibilité de voir des films dont les auteurs serait ravis de trouver un plus large public.
Les captations de spectacles vivants sont également peu présentes.
Au sein des programmes patrimoniaux la fiction arrive largement en tête (47%) devant le documentaire (27%) l'animation (26%) et le cinéma lanterne rouge (1%).
La contribution de la télévision de rattrapage à l'audience globale d'un programme est encore modeste mais pour TF1 cette forme d'accès représente déjà jusqu'à 0,3 point de PDA hebdomadaire sur les 4 ans et plus .
Financièrement les revenus majoritairement publicitaires sont encore limités en comparaison de ceux de l'audience instantanée et représentaient en 2013 76,2 millions d'euros dont 64,3 millions pour les chaînes historiques.
En général les droits de TVR sont pour l'audiovisuel cédés sans valorisation spécifique mais le CSA douche froidement les espoirs de ceux qui voudraient y voir une nouvelle manne en indiquant que :
" remettre en cause les accord existants pour attribuer un prix à la consommation en TVR nécessiterait de valoriser l’audience linéaire ; or celle des grandes chaînes a significativement diminué ces dernières années et cette baisse - qui n’a pas été répercutée sur le prix des programmes - n’est que très partiellement compensée par le rattrapage. Les ayants droit pourraient donc avoir beaucoup plus à perdre qu à gagner dans ce calcul."
A bon entendeur salut !!! à moins que les producteurs ne se convertissent pour ce type des droits au système de gestion collective qui leur a si bien réussi pour le câble et l'ADSL.
Une rémunération spécifique de la création pourrait aussi redevenir pertinente si les chaines gratuites se regroupaient pour créer une offre payante de nature à nanifier celle des opérateurs Internet .
On peut toujours rêver qu'entre deux rendez vous dans les ministères pour demander des allègements réglementaires l'esprit d'entreprise inspire à ceux qui disposent avec Canal plus du meilleur des programmes et des meilleurs programmes une nouvelle aventure .
La télévision contrairement aux sombres prévisions du patron de Netflix a un bel avenir devant elle car les technologies sont aussi au service de son adaptation à la demande plus diversifiée du public et à sa présence sur tous les supports de l'image animée.
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Commentaires (2)
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Pascal,
ais je bien compris « …si les chaines gratuites se regroupaient pour créer une offre payante » J’avoue que c’est intriguant, y -a-t il des projets ?
Bonne soirée.
Lucien Véran.
Pas à ma connaissance